Du 5 au 26 octobre.

Depuis la fin des longues années de guerre, le pays connaît un fort développement économique. Conséquence de ce retour en grâce, le tourisme de masse a refait son apparition tout en dénaturant l'authenticité du pays. Aussi les sollicitations sont omniprésentes et de ce fait le Vietnam en est devenu un pays peu attractif à mon goût. Néanmoins, nous avons trouvé un attrait et pas des moindres avec les peuples du nord que nous avions rencontrés dans la région de Bac Ha. La ville de Hoï An, une des rares à avoir échappé aux bombardements massifs, conserve une architecture d'origine mais est en proie à une invasion touristique importante. La population nous a réservé un bon accueil si on fait abstraction de ceux qui nous voyaient comme des portes-monnaies à soutirer. Le Vietnam, comme d'autres pays dans ce cas-là, a hélas vendu son âme au tourisme business.

Quant aux monuments... la guerre a fait beaucoup de mal et pas qu'à eux.



Hanoï:

Nous étions en octobre et la mousson n'avait visiblement pas dit son dernier mot, c'est donc une pluie battante qui nous a accueillis à Hanoï. Elle nous a d'ailleurs accompagnés pendant une partie du séjour.

Hanoï est une ville trépidante avec un trafic intense dans les rues où les règles de circulation sont très sommaires. Les petites motos se faufilent partout et se rencontrent dans un joyeux capharnaüm aux intersections. Conséquence de ce trafic: une forte nuisance sonore, une pollution importante et du bordel partout y compris sur les trottoirs où le piéton essaie de se faufiler. Nous étions abordés tous les dix mètres pour diverses sollicitations, resto, transports, hébergements, circuits auxquels nous répondions par un "Non merci" accompagné d'un sourire. En retour, passé quelques mètres, un petit commentaire peu aimable en vietnamien, si on pouvait en juger par le ton employé,  se faisait entendre. 

Quelques havres de paix permettent d'échapper au tumulte de la rue: Le temple de la littérature qui mérite d'y faire un tour, le temple Ngoc son, le musée ethnographique et si vous disposez d'un peu de temps allez voir le marché Dong Xuan, la maison d'Ho Chi Min juste à côté se trouve le palais présidentiel, à voir aussi la pagode du pilier unique. 

Pour occuper le dernier jour de notre trip, nous avions souscrit, par l'intermédiaire de notre hôtel, pour une expédition à la pagode des parfums. Elle est située dans les environs d'Hanoï et il s'agit d'un site bouddhique niché dans une grotte. Nous avions utilisé, pour y aller, le mini-bus, la barque et le télé-cabine. Endroit éminemment touristique où les vendeurs de souvenirs sont légions. L'endroit, sans être exceptionnel, se révèle malgré tout original, mais nous n'étions pas vraiment emballés par cette visite. Il en était de même pour une autre pagode également au programme, mais en travaux lors de notre passage et qui n'avait rien d'exceptionnelle.


La baie d'Along:

Qui n'a pas rêvé de voir cette merveille de la nature? Cette baie aux 3000 îles qui émergent du golf du Tonkin dont certains se dressent comme des sentinelles veillant sur les jonques qui glissent silencieusement sur l'eau. Bon, ça c'était la carte postale d'il y a 30 ans mais aujourd'hui la carte postale s'est quelque peu ternie. Ce sont maintenant des centaines de bateaux, propulsés avec un moteur diesel  transportant des milliers de touristes, qui larguent les amarres tous les jours et qui envahissent la baie. Tous convergent dans les mêmes endroits, bref vous l'avez compris, c'est l'usine à touristes. La magie des lieux ne fonctionne plus. 

Nous avions voulu tenter l'expédition malgré tout, en souscrivant un circuit de trois jours et deux nuits, une sur le bateau et une autre en hôtel sur l'île de Cat Ba, en pension complète. Le tout pour la modique somme de 48 $ à l'époque.


Le nord Vietnam

Bac Ha:

Beaucoup plus paisible que la capitale et nettement moins fréquentée par les touristes, Bac Ha et les villages environnants ont été l'étape la plus appréciée de notre séjour au Vietnam. Tenues traditionnelles très colorées et différentes selon les ethnies portées par les femmes hmongs fleuris, rizières où les paysans s'affèrent à la récolte de leur précieuse céréale, constituent le tableau de cette région et le marché de Can Cau, un village voisin, en était l'illustration.


Sa Pa:

C'est sous la pluie que nous avions débarqués à Sa Pa, ville créée au début des années 1900 par les français, et qui ne nous apparaissait pas franchement séduisante. Il faisait frais, tout était humide, moche, ciel plombé et les rabatteurs nous cassaient les pieds. A part les hôtels et les hôtels ou encore les hôtels, il n'y avait rien d'intéressant à Sa Pa. Le seul attrait de cette ville restait les membres de différentes ethnies qui déambulaient en ville pour tenter de tirer quelques dongs (la monnaie vietnamienne) aux touristes. Pour sortir de cette ville à touristes on peut descendre au village de Cat Cat, 600 m de dénivelé plus bas. Il fallait à l'époque s'acquitter d'un droit d'entrée au village. Tarif très bas, 0.46 €. Invisible depuis le point de départ à cause du brouillard, le village apparaissait au fur et à mesure que la brume s'éclaircissait. Des motocyclistes proposaient la remontée sur leur petite machine au tarif  de 1.15 € à l'époque. des randos dans les environs sont sans doute possibles, mais il faisait tellement mauvais qu'on n'avait pas eu envie de rester.


Muong Lai:

La route était horrible, boueuse, creusée d'ornières et un camion s'était couché sur la piste barrant le passage. Il restait tout juste le passage pour de petits véhicules en espérant qu'ils ne s'embourbassent pas à côté du camion. Tout était détrempé et il a suffi de passer le col de TramTom pour retrouver un franc soleil et la chaleur qui va avec. Quel bonheur!

Notre bus était bourré de tout ce qui pouvait être transporté, sac de riz, moto et il a fallu passer par-dessus tout ça pour sortir. Quel endroit agréable ce village de Muong Lai! Paisible, authentique, loin du tumulte de la ville, de la pluie, du froid, des hôtels à la publicité tapageuse, tout ça c'était derrière nous. Par contre, on aura vite fait le tour du village et des environs. Si on veut pousser plus loin, il faut un guide pour savoir où aller. Et sur place ce n'était pas possible d'en trouver.


Centre Vietnam

Hué:

Pour 16 $ nos chauffeurs de moto-taxi nous ont emmené au temple Tù Hieu où des moines étaient déjà en train d'officier, et voir les différents sites de la ville. En premier lieu, nous avions visité le tombeau de Tu Duc, un grand ensemble joliment conçu mais un peu dégradé par les outrages du temps. Bien entendu nous n'avions pas échappé aux arrêts dans les boutiques de souvenirs. L'étape suivante était un point de vue sur la rivière aménagée de blockhaus par les américains lors de la dernière guerre, site chargé d'histoire. Viendra ensuite la visite de la citadelle. La ville de Hué a beaucoup souffert de la guerre et bon nombre de sites et monuments ont été détruits, la citadelle n'a pas été épargnée car il ne reste plus qu'un quart des prestigieux bâtiments, ce qui veut dire très peu. Quel gâchis. 


Hoi An:

La ville de Hoi An est pratiquement la seule à avoir échappé aux bombardements pendant la dernière guerre. Aussi elle a gardé tout son charme avec ses maisons basses, charme toutefois un peu dénaturé par la quantité de boutiques que l'on peut y trouver et la foule de touristes qui arpente les rues. La vieille ville recèle cependant de plusieurs endroits qui méritent la visite, comme la maison Tan Ky, le temple de Phù Kién, le temple de Quan Cong, un concert de 15 minutes à l'atelier artisanal de Hoi An (jolie musique traditionnelle) et le pont japonais. Il y a un endroit à voir, plein de vie, bouillonnant d'activité et d'authenticité, c'est le marché au poisson. Si vous voulez éviter d'être mêlé à la horde de touristes, un conseil: levez-vous aux aurores et parcourez les rues encore calmes, occupées seulement par quelques piétons et de petits groupes de vietnamiens qui se livrent à leur gymnastique du matin. Les boutiques sont fermées par des panneaux de bois ainsi la ville retrouve son charme originel.


Quelles ont été nos impressions?

Ben... plutôt mitigées en ce qui me concerne. Trop de sollicitations de la part des professionnels du tourisme, pays dénaturé par l'exploitation touristique, villes bruyantes. Vous l'avez compris, je n'ai pas été emballé par ce pays qui, en dépit de tout ces points négatifs, n'est pas dépourvu d'intérêts. Je regrette de ne pas avoir exploré le nord-est du pays, sûrement beaucoup moins touristique donc certainement plus authentique et plus intéressant à l'époque. Néanmoins ce pays, très facile à aborder en individuel, peut laisser de bonnes impressions s'il s'agit d'un premier voyage en Asie du sud-est. Le sud Vietnam avec le delta du Mékong est paraît-il très différent du reste du pays mais ne l'ayant pas visité, je ne puis donc rien en dire. Il faut essayer aussi de cibler la saison idéale pour éviter les inconvénients liés aux pluies de mousson. Chose pas évidente si on choisit de visiter tout le pays. Le climat varie énormément entre le nord, le centre et le sud.

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