Vallée de Katmandou
Vallée de Katmandou

Ville aux sonorités multiples liées au trafic des véhicules en tous genres, poussiéreuse et polluée Katmandou ne nous a pas incitée à y héberger. Aussi nous avons choisi le secteur de Bodhnath (Boeda comme disent les népalais) plus calme mais on n'échappera pas malgré tout aux sons "crève tympan" des klaxons de motos dans certaines ruelles de ce quartier. Par contre les voitures n'y circulent pas, les ruelles sont trop étroites donc c'est toujours une nuisance en moins. Il faut préciser cependant le nombre de véhicules en circulation est actuellement divisé par deux ou trois à cause de la pénurie de carburant. J'imagine à peine comment ça doit être en temps normal. 

Bodnath

Haut lieu de spiritualité bouddhique, Bodnath possède un des plus grand stupa d'Asie (314 m de circonférence) mais le tremblement de terre l'a un peu ébranlé et maintenant il se trouve dépourvu de sa base carrée sur laquelle étaient représentés les yeux et le nez de Bouddha ainsi que sa flèche. De nombreux tibétains, plus de 10 000, se sont réfugiés en 1959 à cet endroit, ce qui explique aussi le nombre important de monastères dans ce secteur.

Dès l'instant où l'on pénètre dans l'enceinte du stupa, on est saisi par l'ambiance et la ferveur des fidèles dont beaucoup sont évidemment d'origine tibétaine. Les femmes portent leur tablier orné de bandes colorées. Tout ce petit monde tourne autour du stupa dans le sens des aiguilles d'une montre en se signant de temps à autre devant de petits hôtels et statues et en actionnant les moulins à prière. Certains pèlerins, très pieux, le font en s’allongeant sur le sol face contre terre et mains jointes. Ils répètent ainsi ce rituel tous les quatre ou cinq pas. Quelle ferveur! De nombreuses lampes à beurre en cuivre sont allumées devant l'entrée du stupa. 


Mardi 13 octobre

Formalités: achat du visa à l'arrivée 38 € ou 40 $, il faut fournir une photo et un passeport (évidemment). Aucune difficulté pour l'obtenir.

A l'aéroport, il nous manquera un sac, sans doute resté à l'aéroport de Delhi en Inde. "Revenez demain à 10h",  nous a-t-on dit. Croisons les doigts pour qu'il arrive par le prochain vol.

Il existe un système de taxi prépayé (800 roupies/ 7.14 €). Pas de chance ça ne fontionne plus, pénurie de carburant oblige. On en négociera un pour 1000 rps/8,93 €. Bodhnath est un quartier un peu labyrinthique et nous aurons quelques difficultés à trouver notre hôtel "Un dia blanco" (pas très népalais comme nom) réservé depuis la France via le site Agoda. Il a fallu l'aide de plusieurs personnes pour y parvenir dont un gérant d'un hôtel super chic qui nous a offert des rafraîchissements, mis son ordinateur et son téléphone à notre disposition.  Un moine bouddhiste nous aura également accompagné et a promis de prier à son monastère pour le soulagement de la tendinite de Yolande. A-il tenu sa promesse? Sans doute mais l'efficacité ne fut pas probante. Bref, le proprio de notre hôtel viendra de suite nous chercher à l'entrée du monastère Le Shechen pas très loin de l'hôtel. Bien contents d'être arrivés, on est vanné. On se requinquera avec un repas de momos, de riz frit avec des légumes et on attaquera l'Everest (la bière pas la montagne).

 

Mercredi 14 octobre

Le matin re taxi (2000 rps aller et retour), c'est que ça fait des frais supplémentaires et Air India ne va pas nous les rembourser, un détail. Le sac manquant est bien arrivé donc tout va bien sauf le tendon de Yolande qui l'a fait souffrir. On décide donc d'aller en consultation à la clinique américaine Ciwex située près de l'ambassade de Grande-Bretagne. Autant dire que ce n'est pas tout près de Bodhnath, le proprio de notre hôtel nous négociera un tuk-tuk électrique pour 800 rps. Le personnel de la clinique est népalais sauf une infirmière française qui nous reçoit: vérification de la tension, température, rythme cardiaque puis c'est le tour du médecin qui consultera minutieusement la patiente. La consultation devra être complétée par une échographie. Rendez-vous à 15h 45 pour cet examen qui sera lui aussi complété par une séance d'ultra sons. On repartira avec une plaquette d'anti-inflammatoire, une paire de talonnette et une chevillère. Montant total de la facture: 198 € que l'on espère remboursable par la sécu française et 1800 rps de transport.

 

Jeudi 15 octobre

Ce matin, visite du site de Pashupatinath avec temple et lieu de crémation. On peut s'y rendre à pied, mais de marcher sur les trottoirs plus ou moins encombrés et avec le trafic en fond sonore, cela ne nous enchante guère. Quant au taxi, on laisse tomber trop cher (800 rps). Et pourquoi pas essayer de choper un tuk-tuk électrique? Il suffit de décrypter le mode d'emploi et de se tasser dans le petit espace réservé aux passagers. Des népalais nous aideront à en arrêter un et hop, pour 15 rps/personne on arrive à destination. ça roule plutôt bien ces petits engins, ça ne pollue pas et ça n'émet que très peu de bruit. La rue qui descend au site est bordée de vendeurs de colliers d’œillets d'Inde d'un orange lumineux, ils sont destinés aux rituels hindous. Il faut payer un droit d'entrée et on le trouve un peu élevé: 1000 rps/personne. Eh oui, le touriste est une vache à lait et il faut lui soutirer un max de fric. C'est vrai que le pays en a besoin mais n'exagérons pas quand même. En plus le temple principal est interdit aux non-hindous, ce qui est notre cas. Il nous reste les abords du temple et les gaths, au bord de la rivière sacrée Bagmati (on pourrait plutôt appeler ça un égout à ciel ouvert), lieu d'incinération des défunts. Une colonie de singes évoluent aux abords et certains népalais leur donnent des biscuits ou autre nourriture. Ils sont assez drôles à voir, sautant d'un endroit à l'autre avec une telle agilité, se querellant en poussant des cris aigus. Nous resterons un bon moment à observer, du haut du balcon de la rive opposée, les activités mortuaires sur les gaths. Aujourd'hui peu de crémations, nous en verrons quand même quelques unes à notre arrivée. 

Autre destination du jour, la visite d'expats français dont nous avons eu connaissance par des membres de notre famille qui habitent à l'ouest de la ville. Ils tenaient un café/guest house près du Thamel que le tremblement de terre a sérieusement endommagé. Ils nous donneront quelques infos sur la situation du pays, des lieux intéressants à visiter et nous prêterons quelques cartes. Ils nous recommanderont aussi un de leurs amis chauffeur de taxi, nommé Pradeep, qui pratique des prix justes même en cette période de crise. Le temple bouddhique de Swayambudnath situé à une centaine de mètres de leur domicile, est perché au sommet d'une colline, on y accédera par la route coté ouest. D'innombrables drapeaux de prières tendus sur des fils flottent au vent et le stupa est surmonté d'un cube et d'une flèche dorée très ouvragés. Pour le retour, nous utiliserons les services de Pradeep. Tarif de la course 1000 rps contre 1200 à l'aller avec un autre taxi.

Swayambodhnath


vendredi 16 octobre

Changu narayan, Bhaktapur et Thimi

Aujourd'hui, nous utiliserons encore les services de notre désormais chauffeur de taxi préféré, Pradeep, pour un circuit à la journée dans les environs avec au programme: Changu Narayan, Bhaktapur et Thimi. Soleil au rendez-vous et Pradeep aussi qui nous attend à la porte de Bodhnath. Changu Narayan est un tout petit village assez proche de la capitale, il a subi quelques dommages lors du tremblement de terre et certaines maisons tiennent encore debout grâce aux étais qui ont été mis en place. Il possède un temple hindou lui aussi un peu ébranlé par le tremblement de terre sur les murs d'enceinte mais le bâtiment principal est resté intact mais étayé. 

Deuxième site de notre visite: Bhaktapur, un nombre important de temples, palaces, monastères ou bassins furent construits jusqu'au XVII siècle et malgré le séisme qui en a mis plusieurs par terre, il reste encore de quoi visiter. Par contre de nombreuses habitations n'ont pas résisté aux forces telluriques et beaucoup d'habitants ont péri sous les décombres. Le tarif d'entrée est à notre goût un peu élevé, 1500 rps. Je sais que le pays a besoin d'argent pour sa reconstruction, mais quand même c'est exagéré. Et puis cet argent sera-t-il réellement affecté à la reconstruction ou ira-t-il dans les poches des fonctionnaires ou politiques corrompus? Bref, la ville se révélera malgré tout très intéressante à visiter, il y a tout un parcours pour découvrir le centre historique de la ville. A noter, plusieurs vendeurs de souvenirs un peu insistants dans le Taumadhi Tole . Nous terminerons notre visite sous la pluie. 

Troisième et dernier endroit: Thimi, ville de potiers mais pas de pot (oui, elle est un peu facile), les potiers ne sont pas encore à l'ouvrage. Il faut que la saison des pluies soit complètement terminée car les pots sèchent à l'extérieur sur la place du village. Nous  verrons quand même un potier qui tape sur son pot en terre fraîche et aussi un atelier de tissage où nous resterons quelques instants à nous exercer à cet art. Pradeep nous amènera voir un temple... nul. 

 

Changu Narayan

Bhaktapur

Thimi


 KIRTIPUR et PATAN

Samedi 17 octobre

D'après Pradeep, nous pourrons assister à des rituels de sacrifices d'animaux à Kirtipur à l'occasion des fêtes du Dasain. Mais une fois arrivés sur place, les malheureux bestiaux sont déjà passés de vie à trépas depuis un bon moment. Il aurait fallu arriver vers 6h-6h 30 mais pas trois heures plus tard. On se consolera avec le temple Bagh Bairab et on enchaînera ensuite avec encore un autre celui d'Huma Maheshwar. Ce dernier comporte des sculptures érotiques au pied des étais. Il est plutôt curieux de voir ce genre de représentation dans un lieu sacré et il n'y a pas d'explication plausible à cela. Vous voulez en voir un échantillon? Alors regardez bien le diaporama ci-dessous. Sinon dirigez votre regard vers les images d'après.                                                                                                                          

Le circuit se continue avec un arrêt à un plan d'eau. Rien d'extraordinaire et en plus il faut payer un droit d'entrée, pas cher certes (50 rps) mais vraiment, aucun intérêt de s'y arrêter.

Beaucoup plus intéressant, le Durbar squar de Patan. Le site ne semble pas avoir trop subi les effets du tremblement de terre mais certains édifices tiennent debout grâce aux étais quand même, il n'est pas très grand et on en a assez vite fait le tour. L'ensemble est très beau mais ça fait un peu bis répétita avec Bhaktapur par contre il y a plusieurs petits temples cachés à découvrir aux alentours. Nous retrouvons Pradeep et avant de repartir, il nous conduira dans un magasin de souvenirs tenu par un pote à lui. Ah? On ne lui avait pas demandé ce genre de chose. Bref, passons. Retour à Bodhnath à la guest house le Shechen.

le Durbar square de patan

Autre monument aux alentours

Dimanche 18 octobre

Malgré quelques aboiements de la gente canine, plutôt bien présente dans Katmandou, nous avons bien dormi. Pradeep n'a pas réussi à se procurer de l'essence donc il ne faut pas compter sur lui aujourd'hui. La journée sera donc tranquille, on la passera à se balader dans le quartier. Assez typique d'ailleurs avec ses innombrables monastères bouddhiques, il y en a un tous les 100 m presque et le matin aux aurores, des sons de trompes résonnent lors des offices. 

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clair

Vietnam - Mongolie - Madagascar Pérou/Bolivie - Yunnan (Chine) - Philippines