Pour se rendre au Zanskar depuis Leh en transport motorisé, zone enclavée au milieu des montagnes, il n'existe qu'un seul itinéraire : de Leh à Kargil puis de Kargil à Padum. En ce qui concerne la première partie tout va bien, le ruban d'asphalte d'assez bonne qualité sillonne entre les montagnes en passant par des hauts cols. Mais de Kargil à Padum, principale ville du Zanskar ce n'est pratiquement que de la mauvaise piste et il faut au moins 10 h pour parcourir les 240 km. 

Revenons à notre problème de santé, nous avons tous chopé une saloperie qui nous a provoqué une tourista le deuxième jour de notre arrivée et en ce jour du 28 juillet le problème n'est pas résolu pour deux d'entre nous. Aussi un de nos amis nécessitera une hospitalisation. Il en sortira le 31 juillet déclaré guéri par le médecin de l’hôpital. Mais avant de nous aventurer dans cette zone perdue du Zanskar, nous ferons une étape à Lamayuru, entre Leh et Kargil, histoire de nous assurer que notre ami soit bel et bien guéri. 

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Lamayuru

Le bus à partir de Leh est archi bondé, impossible d'avoir une place et avec tous nos sacs en plus, c'est mort. Il n'y a plus qu'à se rabattre sur le taxi partagé... que nous partagerons avec un jeune moine de 31 ans d'origine américaine qui réside au monastère de Lamayuru. Ce jeune homme, au demeurant fort sympathique, a décidé il y a maintenant 3 ans de vouer sa vie au bouddhisme, il appartient à la communauté des moines aux cheveux longs. Branche qui ne compte que peu d'adeptes car la plus grande majorité des moines bouddhistes ont les cheveux rasés ou coupés courts.

Le village de Lamayuru est assez typique avec son monastère perché sur un éperon rocheux et le site du "Moonland" à quelques centaines de mètres du village.  

Il reste à couvrir une centaine de km jusqu'à Kargil où nous passerons la nuit avant d'enchaîner sur Padum. Un bus s'arrête vers 10 h et continue sur Kargil mais histoire d'ajouter une pointe d'aventure à notre périple, on choisira l'auto-stop ou plutôt le camion-stop puisque nous avons été pris par deux chauffeurs de camion. La cabine est suffisamment grande pour se tenir à quatre, le chauffeur, son aide et deux passagers. Notre chauffeur est sympa mais ne parle que peu l'anglais donc les conversations seront réduites. 

Normalement les chauffeurs ne sont pas autorisés à prendre des passagers mais comme on est en Inde... Cependant, nous patienterons 1h dans un café autour d'un tchaï avant de franchir le dernier check point et lorsque nous sommes passés devant, il était... fermé. Coïncidence?! Sans doute pas, l'arrêt prolongé était sûrement dans ce but.

En fin d'après-midi, nous atteignons Kargil, nos chauffeurs nous laisserons à l'entrée de la ville. Grand merci à vous chers camionneurs. 

Première préoccupation, trouver un transport pour Padum. L'office du tourisme de Kargil ne brille pas par son dynamisme, le type qui nous reçoit avec une certaine désinvolture, nous informera qu'il n'y a pas d'autres possibilités pour aller à Padum que le taxi partagé. Selon lui, les tarifs vont de 1200 à 1500 rps par personne. Pour l'hébergement nous opterons pour le dortoir à quatre lits de l'office du tourisme, tarif : 150 rps par personne.  Nous irons traîner dans les parkings où sont garés les taxis et nous ne trouverons que des taxis à 2000 rps par personne et malgré d'âpres négociations pas moyen de ramener le tarif à celui indiqué par le type de l'office du tourisme.  


Le trajet Kargil-Padum

A l'heure prévue, c'est à dire 6 h, nous attendons notre chauffeur qui arrivera 10 mn plus tard. Surprise, nous avons deux passagers en plus! Chouette, nous pourrons partager le tarif et payer moins cher comme convenu hier soir avec notre interlocuteur, qui précisons le, n'était pas le chauffeur. Un intermédiaire? Un gérant? Un rabatteur?

Nous sortons de Kargil pour s'enfoncer dans la vallée de la Suru et pendant 60 km nous bénéficierons du confort de l’asphalte pour enchaîner sur une piste poussiéreuse et cahoteuse. Le trajet est malgré tout agrémenté par un paysage superbe, la piste suit une vallée bordée de hautes montagnes aux sommets enneigés. Il y aura aussi les arrêts check point qui demanderont un temps fou aux fonctionnaires de service pour recopier sur leur grand cahier les renseignements figurant sur nos quatre passeports. Vers 15 h notre chauffeur consent à faire une pause bouffe dans un café boui-boui au dernier check point de Skagam. Il était temps la faim commençait à se faire ressentir. Au menu, soupe Maggi très épicée et tchaï. Il ne reste plus que deux heures de piste toute droite avant d'atteindre Padum. Arrivés à quelques kms de Padum, nos deux compagnons de route nous quittent, ils paieront le chauffeur en ayant bien soin de nous tourner le dos. Mais étant placé juste derrière, j'ai bien vu les billets de 500 rps atterrirent dans les mains du chauffeur. Hummm! Qu'est-ce que cela signifie? Ce que nous craignons aller se produire au moment de payer. Notre lascar ne veut absolument pas tenir compte du paiement des deux autres passagers. S'en est suivi une vive discussion avec le chauffeur en utilisant les services d'une tierce personne car notre homme ne parlait pas anglais. Il appellera même son boss par téléphone qui lui aussi campe sur la même position, bien évidemment. Nous nous en sortirons fâchés mais en le forçant à accepter bon gré mal gré une réduction de 500 rps pour le principe.

On se consolera à la guest house où nous serons reçus par un jeune homme charmant, Emet c'est son nom, et maîtrisant très bien l'anglais. Il fera tout son possible pour nous être agréable tout le long de notre séjour. Son père était guide sur les sentiers de randonnées mais maintenant il est sans emploi. 

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