Temple d'hier...

... et d'aujourd'hui


Ban lung et les villages environnants

ça y est, nous voici au Cambodge après les formalités d'usage et une taxe de un dollar pour le coup de tampon de sortie du Laos, un autre dollar pour l'entrée au Cambodge et un dernier pour le contrôle de la température. Pour ce dernier, une employée, équipée d'un masque devant la bouche, pointe le thermomètre à infra-rouge sur notre front et je constate avec effroi que je suis en hypothermie. 35°9! Pas vraiment crédible et la valeur sera la même pour tout le monde. Les cambodgiens sont-ils encore dans la crainte du virus H1N1 ou serait-ce plutôt une pompe à dollar? J'opterais volontiers pour cette dernière supposition. Il faut également se munir d'un visa, on l'obtient facilement à la frontière moyennant 23 $. Ce qui fait un total de 26$ pour toutes les formalités au lieu de 29 $ comme nous le proposait un type d'une pseudo agence qui se serait chargé de nous faciliter les démarches. Le bus nous attend et nous déposera dans la ville de Stung Tren où nous devrons changer de bus, lequel nous conduira à Ban Lung. Il est midi et le bus n'arrivera que vers 15 h, on a donc largement le temps de prendre notre premier repas au Cambodge.La bouffe n'est vraiment pas chère et les prix sont affichés en dollars et en riels. Curieusement le dollar semble supplanter la monnaie locale, le riel. Justement, il nous en faut de la monnaie locale et la banque n'est pas loin. Mais ils font la fine bouche devant nos euros, ils n'acceptent de changer que les dollars en cash ou en chèques de voyage et on ne pourra les changer qu'à Phnom Pen. Bon, ça complique un peu les choses. Un employé de la banque nous recommande d'aller voir du côté du marché, il y a sans doute des changeurs. Effectivement, certaines vitrines du marché affichent des paquets de biftons en riels et on pourra y changer nos euros. Le taux proposé est de 5300 riels contre un euro. Tope là! vous nous en mettrez pour 200 €, histoire d'être tranquille un moment. Le proprio du resto où nous avions mangé, nous a réservé notre GH à Ban Lung au Tree Top Ecolodge donc pas souci en cas de retard. Ce qui s'est d'ailleurs produit car le bus n'est arrivé qu'à 16 h 15 à cause d'une panne et le temps de faire monter les passagers, de charger toutes les marchandises, on ne décollera pas avant 16 h 50. La route est impeccable pendant une vingtaine de km pour se transformer en piste poussiéreuse et pleine de nids de poule. Le bus vibre de toute sa carcasse et la poussière pénètre à l'intérieur, ça devient vite pénible d'autant plus que mon siège est défoncé. Mais il n'y a pas d'autre choix que de subir et on sera content d’apercevoir les lumières de Ban Lung après presque 4 h de trajet. A la gare routière, les rabatteurs sont là, prêts à sauter sur le client. Le proprio du Tree Top Ecolodge est là lui aussi pour nous accueillir, il nous embarque dans sa vieille jeep américaine de 45 années. Agréable surprise à l'arrivée à la GH, construite tout en bois, chambre aménagée avec goût et salle de bain impeccable. L'endroit semble apparemment calme mais on en jugera demain. 

Et le jugement en fut autrement le lendemain. Quatre heure du matin! Oui quatre heure. C'est l'heure à laquelle les hauts-parleurs du temple ont commencé à se mettre en action. Discours, prières, musiques sans pratiquement marquer d'arrêts et parait-il qu'on en a pour jusqu'à 10 h. Il s'agit d'une cérémonie funéraire et c'est leur façon de célébrer les obsèques. Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience. Mais ce n'est pas du goût d'un jeune américain qui nous dit en passant: "They are crazy, they are crazy!"

Il est possible de faire un trek dans le parc du Virachay donc allons nous renseigner au bureau de ce parc. Nous ne voyons pas âme qui vive dans l'enceinte de l'établissement et un gros cadenas ferme la porte du bureau. Mauvais signe. Ah, voilà quelqu'un qui pointe son nez et en plus il parle français, comme beaucoup de personnes de cette génération, il a suivi une scolarité en français jusqu'en 1975. Il appelle avec son portable le responsable de l'établissement qui arrive dans un instant. Bilan de l'entretien: cher, trop cher pour deux jours de trek avec une nuit chez l'habitant. Tarif 181 $. Bon, ça fait hésiter, en attendant on va se faire un petit tour au marché. Beaucoup de commerçants proposent de belles pierres précieuses mais n'étant pas du tout connaisseur en la matière on préfère s'abstenir. On retourne à la GH. Là un type, nommé Vutha, nous aborde pour nous proposer un circuit dans les environs avec la visite d'une exploitation de pierres précieuses, d'un village tampoon, d'un autre village kreung, d'un autre village jaraï et de son cimetière avec le transport en moto-dop (moto-taxi) et en bateau. Ce ne serait pas mal d'autant plus que le tarif reste correct, 55 $ pour tous les deux. Nous occuperons l'après-midi par une ballade en moto avec comme but un lac où les habitants viennent y passer leur dimanche. Il faudra s'acquitter d'un droit d'entrée de 2000 riels par personne (tarif spécial étranger) et 1000 pour la moto. Tout est bon pour pomper le routard. Mais ce n'est pas ruineux, moins d'un euro pour l'ensemble. Puis ce sera la cascade de Ka Chanch pas vraiment spectaculaire. Je suis naze, aussi on décide de rentrer se reposer au Tree Top. Demain, nous ferons le circuit avec Mr Vutha. 

Au moment de se coucher, on aura droit au concert des insectes en guise de berceuse, et ça ne ressemble pas à un petit cricri de grillon, mais c'est du genre bruit strident intense et continu. Mais on est tellement crevés que ces bestioles ne parviendront même pas à nous empêcher de dormir.


Notre circuit commence à huit heures. Mr Vutha est au rendez-vous, accompagné de son collègue et après avoir lancé un "C'est parti mon kiki" (en français, bien entendu), nous voici chacun sur sa moto avec son chauffeur. Quelques kms plus loin, on arrive au premier village, normalement habité par l'ethnie tampoon. Mais tampoon ou autre, on ne voit pas de différence, pas de tenue vestimentaire spécifique ni d'habitat typique. Mais ces petits villages possèdent un charme particulier, l'ambiance y est sereine. Un homme confectionne un panier avec de fines lanières de bambou destiné à la récolte du riz. En effet ces villageois égrainent le riz qui tombe dans le panier directement de l'épi sans couper la tige. Plutôt curieux comme méthode. L'arrêt suivant nous amènera aux mines de pierres précieuses de Bokéo. C'est un vaste champ d'énormes taupinières où les mineurs s'échinent dans des galeries étroites et non étayées à une dizaine de mètres sous terre pour extraire du zircon. Pendant qu'un mineur creuse la galerie, un autre en surface remonte les seaux remplis de terre qu'il scrute minutieusement dans l'espoir de trouver la pierre qui les fera vivre. Nous en achèterons une pour la modique somme de 5$ et même si ce n'est qu'un fragment de bouteille d'Angkor Beer, on n'aura pas perdu une fortune considérable. Il se trouve l'heure de casser la croûte lorsque nous arrivons à Andong Meas ville de 1500 habitants. Aussi Mr Vutha nous dirige vers un resto où deux télés sont allumées et à un volume élevé, en tout cas trop à notre goût. Pas question de manger dans un pareil boucan. On se trouvera un boui-boui un peu plus loin et au calme, en plus on y mangera très bien. Après cette pause bouffe, nous changeons de moyen de locomotion. Nous prenons place dans une pirogue pour remonter la rivière Tonlé San jusqu'à un village jaraï. La curiosité de ce village réside dans son cimetière et on ne peut y pénétrer qu'accompagné d'un guide. Les jaraïs observent une curieuse façon d’inhumer leur morts. Ils édifient une sorte d'abri en tôle sur une tombe provisoire où ils déposent les objets ayant appartenu au défunt. On y trouve le matelas, les vêtements, des ustensiles de cuisine et autres objets, rien n'est conservé par la famille. Puis un rituel de sacrifices est observé et plusieurs buffles y sont abattus pour nourrir toute la communauté. Tout le monde fait la fête et certains picolent tellement qu'ils passent la nuit au cimetière à cuver leur alcool. Quelques jours plus, ils remettent ça (plutôt joyeux les enterrements dans ce pays) et construisent une tombe définitive où un bananier sera planté dans l'espoir qu'il pousse, ce qui doit être souvent le cas, signe que les bons esprits accompagneront le défunt. Curieuse coutume. En remontant un peu plus la rivière, nous arrivons à un village kreung de 200 habitants. Village très reculé où les habitants vivent presque en autarcie et pratique la culture sur brûlis. Evidemment, les conséquences sur l'environnement sont désastreuses et en plus leur production ne suffit même pas à subvenir à leurs besoins. Aussi le gouvernement leur donne un complément de riz pour palier à ce manque alimentaire. Sur le chemin du retour, nous aurons l’opportunité de rencontrer des chercheurs d'or. Ils remuent des centaines de kilos ou plutôt des tonnes de sable et de galets pour en extraire quelques minuscules grains de métal jaune. Après ça, un dernier arrêt à un village jaraï qui ressemble aux autres d'ailleurs, nous regagnons Ban Lung satisfait de notre circuit. 


sIEM REAP: majestueux site d'angkor

Avant d'atteindre la ville de Siem Reap, il faudra faire escale à Kompoong Cham. Le trajet aurait été trop long depuis Ban Lung. Rien de particulier à voir dans cette ville en une soirée, je n'en ferais donc pas de commentaire. Le lendemain après un trajet de cinq heures, on arrive à la gare routière de Siem Reap. Beaucoup de touristes débarquent dans cette ville pour visiter l'incontournable site d'Angkor, il en résulte une ambiance... qui va de pair. A la descente du bus, nous devons affronter l'assaut des rabatteurs et conducteurs de tuk-tuk et chacun y va de sa proposition dans une confusion totale en brandissant de petites pancartes publicitaires pour les circuits et hôtels dont ils sont commissionnés. Bon, on va essayer d'en extraire un de la mêlée. On finit par en accepter un qui nous conduit à notre GH pour 1$. Mais à peine sortis de la gare qu'il commence à ralentir et nous informe que son tarif était sous la condition de faire un circuit dans le site d'Angkor avec lui. Pas question mon gaillard, c'est convenu 1$ pour nous conduire au Momy's guest house et rien de plus. Mais il n'en démord pas et ça commence à m'énerver, aussi on le plante sans lui avoir donné un sou. Bon, il faut trouver un autre tuk-tuk et ce n'est pas ça qui manque. On en arrête un, il accepte de nous conduire pour 2$. Top là! Allez roulez jeunesse! Pas terrible la GH, la description ne correspond pas à celle du LP mais la chambre est correcte comme le prix, 7$. Le frère du proprio nous renseigne sur les différentes possibilités pour la visite des temples du site d'Angkor. On peut dès ce soir se rendre au monument principal, Angkor vat, pour y voir le soleil couchant se refléter sur les bassins qui l'entourent à la condition d'être en possession d'un ticket pour le lendemain. Pour 5 $, toujours les dollars, ils résonnent toujours en dollars. Mais vous avez une monnaie quoi! le riel! Ce serait trop compliqué d'afficher les prix en riel? Bref, c'est comme ça et donc pour 5 $, le frangin accepte de nous y conduire. Il est aussi préférable d'acheter son ticket d'entrée la veille pour ne pas perdre trop de temps le jour de la visite. Une dizaine de minutes et 20 $ plus tard, nous sommes en possession du petit morceau de carton avec notre photo imprimée dessus. Avec ce ticket, on peut visiter tout ce qui est possible en une journée. Il est possible d'acheter un ticket pour deux jours à 40 $ ou même trois jours à 60 $. Pour nous, une journée de monuments nous suffira amplement.

Lever aux aurores, à 5 h du matin le frère du proprio de l'hôtel arrive avec sa moto-taxi et pour 12 $, il nous trimbalera d'un temple à l'autre dans l'ordre choisi par nous. Pour éviter la foule de touristes, nous commencerons par le plus éloigné du plus visité, Angkor Vat. Résumons: en premier, le Phnom Bakheng, monument de dimensions modestes mais il domine le site et l'endroit est paisible; on passera après par la porte sud d'Angkor Thom; vient ensuite, le Bayon, curieux édifice avec ses visages énigmatiques qui semblent nous regarder quelque soit l'angle auquel on se trouve; juste à côté du Bayon, on trouve l'esplanade des éléphants d'Angkor Thom. Avant d'aborder la suite, une pause petit déjeuner nous ferait le plus grand bien et il y a ce qu'il faut tout près de l'esplanade. Maintenant que nous sommes rassasiés on peut reprendre les visites et on abordera le Thomanon qui fait face au Chau Say Tovoda, on enchaîne ensuite quelques centaines de mètres plus loin par le Ta Kéo; deux ou trois km plus loin on arrive au Ta Prohm, célèbre pour ses ruines phagocytées par les racines des arbres qui ont poussé dessus; dans la foulée suivront le Banteay Kdey et le Sra Srang situés tous les deux tout près du Ta Prohm. Il est 13 h et tous ces monuments ça donne faim, aussi on cassera la croûte avant de terminer les visites. Notre chauffeur nous amène dans le complexe de restauration pour les touristes. Mais au vu des tarifs appliqués, on préférera se restaurer dans l'un des restos fréquentés par les locaux et on s'en tirera pour 2 $ seulement. Donc n'hésitez pas allez-y, c'est juste en face du complexe de restauration pour touristes tout près du temple Angkor Vat. Et c'est par ce monument là que nous terminerons en apothéose et en guise de cerise sur le gâteau. Voilà, avec toutes ces merveilles on en a plein les yeux, c'est inimaginable la quantité de monuments qu'il peut y avoir dans ce site et encore, on en a vu qu'une petite partie. Mais à mon avis c'est largement suffisant, sauf si on est passionné par les monuments historiques. Et si vous ne l'êtes pas, vous le deviendrez peut-être au vu du diaporama ...

le village de kompong pluk

Ce village a la particularité d'être entouré d'eau ou a carrément les pieds au sec selon la saison. Les maisons de bois qui le constituent sont perchées sur des pilotis de 6 à 7 m de haut et en ce moment le lac est rempli à raz bord. Aussi, l'eau flirte avec le plancher et donne l'impression d'un village flottant. A proximité, se trouve également une forêt qui subit le même phénomène que le village et actuellement seule la cime des arbres émerge de l'eau. De Siem Reap un tuk-tuk nous amènera à un village partiellement inondé. Le niveau de l'eau est encore très élevé obligeant bêtes et hommes à trouver refuge sur les bas-côtés de la chaussée et sur le moindre petit monticule de terre qui émerge de l'eau. Les rizières sont transformées en véritable lac. Donc, du village en question (je ne connais pas le nom), une pirogue nous amènera à une sorte de barge flottante où sont amarrés de plus grosses embarcations. Il faudra au préalable, passer par un circuit de mini passerelles qui se faufilent entre les habitations entourées d'eau. Les habitants se sont sûrement adaptés à ces caprices de la mousson mais il faut reconnaître que ça leur complique l'existence. Nous voilà installés dans ce rafiot piloté par le même jeune garçon qui nous a amené en pirogue et nous serons les seuls passagers. Petite précision, le tarif du trajet en bateau était de 20$ A/R par personne auquel il faut ajouter un droit d'entrée au village de Kompong Pluk de 1$. Il faudra presque 45 mn pour atteindre le village, le bateau n'est pas rapide, c'est tout juste s'il fait du 10 km/h. Notre pilote nous débarque à un café-resto, nous y resterons un moment à observer la vie dans ce village si particulier tout en savourant une Angkor beer. C'est incroyable de voir ces enfants qui, dès leur plus jeune âge, nagent ou manipulent des barques avec une habilité qui leur semble toute naturelle. En repartant, le pilote nous fera découvrir la forêt inondée et les arbres n'ont pas l'air d'en souffrir, la nature s'est adaptée aux variations de niveau du lac. Nous voici revenus au village qui a les pieds dans l'eau et notre tuk-tuk-man attendait tranquillement notre retour. Il se trouve l'heure de midi et pourquoi pas casser la croûte dans ce village, il y a des restos qui ont les pieds au sec et l'ambiance y est authentique. Bien sûr, il y a la contre-partie de la barrière de la langue, aussi l'aide de cambodgiens anglophones sera nécessaire et ça tombait bien il y en avait dans le resto. Au menu: poulet, pâtes frites et boisson le tout pour la modique somme de 1$.                                                                                                                                                                                                                                                  


battambang

Happé par un tuk-tuk-man qui brandissait une pancarte indiquant des chambres de 3$ à 12$, nous échouerons au Royal Hôtel. Grand établissement de trois étages à l'allure un peu austère style usine à touristes. Mouais... Ce n'est pas le genre que l'on préfère mais à Battambang, il n'y a guère que des hôtels à grande capacité d'accueil mais les chambres sont correctes donc on s'en contentera. Que faire dans cette ville de 140 000 habitants? Par énormément de choses en fait, il y a le bambou-train, le site de Phnom Sampeau, le vignoble Prasat Phnom Banon et quelques maisons traditionnelles khmères. C'est du moins ce que nous verrons pendant notre séjour ici. Nous ferons une tentative pour d'éventuelles autres possibilités auprès de l'office du tourisme mais on trouvera porte close à deux reprises. En attendant, pour aujourd'hui, on se contentera de traîner dans la ville qui comporte encore de nombreuses maisons coloniales plus ou moins dissimulées par les enseignes des boutiques. Mais quel vacarme dans cette ville, la sono à plein tube associée au trafic, c'est terrible.

Ce matin, sur notre trajet nous tomberons sur un mariage. Une structure en toile en forme de tunnel occupe toute la largeur de la rue, tout le monde est super sapé, tiré à quatre épingles. Une dame s’approche de nous et voyant que nous sommes français, elle essaiera de converser dans notre langue. En fait, il s'agit de la mère du marié. Nous resterons quelques instants à observer le rituel; les époux se passent un collier de fleurs chacun leur tour, sans doute en signe de consentement mutuel puis parcourent la tente sur toute la longueur entre deux rangées d'invités assis de chaque côté de la tente. Ces derniers jettent des fleurs de jasmin au passage des mariés suivis par les invités d'honneurs. Cette belle société de gens, apparemment aisés, fait sûrement envie à ce pauvre gamin des rues qui observe la scène tout en sniffant je ne sais quoi comme solvant dans un sac plastique.

Pour explorer un peu les environs, il n'y a guère d'autres possibilités que d'avoir recours aux services d'un tuk-tuk. Donc pour 15$, on se fera un petit circuit qui commencera par la visite d'une maison khmère. Le proprio parle un français parfait, il est tout fier de nous informer que sa maison a été construite par son grand-père qui était secrétaire du gouverneur à l'époque coloniale. Deuxième arrêt, c'est là que nous tenterons l'expérience du bambou-train. J'hésiterai un peu avant de me décider, il faut dire que ça fait un peu attrape-touriste, bien que ce moyen de transport soit utilisé par les locaux. On aurait d'ailleurs bien aimé partager le norry, c'est comme ça qu'ils appellent le train, avec des locaux mais c'est totalement impossible. Même pas la possibilité de se regrouper avec d'autres touristes, c'est un peu exagéré. Mais on se décidera à le faire moyennant 5$ par personne. Bilan de cette expérience, plusieurs pannes sont intervenues, pas mal de secousses, deux arrêts pour laisser passer d'autres trains venant en face (voie unique oblige), et... une sollicitation au pourboire pour le conducteur. Bref pas exaltant et à l'heure où vous lirez ce récit, il ne devrait plus être possible de le faire pour cause de rénovation de la ligne. Troisième arrêt au vignoble, si vous voulez déguster le vin ignoble produit par ce vignoble il vous en coûtera 1$. C'est cher pour une... infâme piquette! Dernier arrêt, à Phnom Sampeau, un pic calcaire qui culmine à... une centaine de mètres (mesuré à vue de nez). Pour y grimper, on a le choix entre la moto-dop par la route ou nos guibolles par un escalier de pierres le long de la falaise. On choisira cette deuxième option et heureusement l'escalier est bien ombragé par la végétation. Mais c'est raide quand même. Une fois en haut, on a une vue sur la campagne verdoyante qui s'étant à perte de vue. A part ça, un petit temple ou se déroule une cérémonie, un canyon qui descend et aboutit à de petites cavités occupées par des statues de divinités bouddhiques. Pour le retour, on préférera la route à l'escalier, mais on effectuera le parcours à pied. 


KOMPONG CHNANG, ET LES VILLAGES FLOTTANTS

La ville est encore en partie les pieds dans l'eau, et les villages flottants jouxtent Kompong Chnang. A préciser, ceux-ci sont peuplés de vietnamiens qui se sont installés ici après avoir aidé le Cambodge à expulser les khmers rouges. A la saison sèche, par définition ces villages suivent le bord du lac Tonlé Sap et par conséquent s'éloignent de Kompong Chnang qui  lui ne bouge pas. Nous envisageons faire un tour en barque à l'intérieur du village flottant de Phoum Kandal et pour ce faire, rien de plus facile car dès que l'on traîne du côté des quais, on est abordé par des vietnamiens qui proposent ce genre de ballade. Même rien qu'en marchant dans les rues, il y a toujours un type à moto qui vous aborde pour vous le proposer. Avant d'y aller on passera par le marché aux poissons et les rues sont réellement "gadouilleuses", il faut faire attention où l'on met les pieds. Ici des tonnes de poissons et même des paniers remplis de serpents transitent par ce marché de gros. Le lac constitue une source de revenus pour beaucoup de personnes. Depuis un bon moment, une femme nous emboîte le pas et finit par nous accoster et bien entendu pour nous proposer un tour dans le village flottant. On la laisse causer, attendons d'être arrivés sur place. Mais un obstacle se présente devant nous, une grande flaque d'eau inonde toute la rue avant d'arriver au quai. Il faudra patauger donc dans l'eau pour atteindre le quai. Bon, voyons comment sont organisés ces circuits. Rien ne semble structuré à ce sujet, ce sont les habitants du village flottant qui gèrent ça. En nous voyant arriver un type, sans doute le mari de celle qui nous a abordé, commence déjà à préparer les gilets de sauvetage. Oh là, pas si vite l'ami, on n'a pas encore donné notre accord. Nous sommes très hésitants, aussi la dame propose le circuit pour 7$ de l'heure qu'elle baisse à 6 et comme nous nous montrons toujours aussi hésitants le prix tombe à 5$. Là on accepte, mais ce sera plutôt pour demain vu l'heure déjà avancée de l'après-midi. Retour en motodop à notre GH à trois sur la moto pour 1$. Notre GH, le Sokha est tenue par une dame qui parle un peu français. Le soir nous décidons d'aller manger au Sovannhphum. En chemin, un jeune garçon en vélo nous aborde, il se dit étudiant et souhaite converser en anglais. Ouais, t'aurais pas une autre idée derrière la tête? Tu ne serais pas du genre rabatteur? Sans aucun doute, donc "Good bye". Nous mangerons très bien dans ce resto, le lok-lak était très bon et copieux mais on se serait bien passé de la compagnie d'un groupe important de jeunes étudiants coréens qui s'exprimaient beaucoup tout en manipulant leur tablettes.

Aujourd'hui, visite du village de potiers d'Ondong Rossey pas très loin d'ici. On choisira l'option tuk-tuk pour 6$ A/R. la campagne est très jolie avec ses hauts palmiers à sucre et ses rizières d'un beau vert lumineux. Les palmiers à sucre sont équipés d'échelles de bambou pour accéder tout en haut de l'arbre afin d'y récolter la sève des fleurs. Un travail plutôt casse-gueule et épuisant. Le village de potiers regroupe plusieurs familles qui vivent de la fabrication de toutes sortes d'objets en terre cuite: pots, appliques murales, tirelires (cochons, éléphants ou lapins), braseros, etc. Difficile d'avoir des explications, ici personne ne parle ni anglais ni français.

L'après-midi, nous irons donc faire un tour au village flottant comme prévu. A peine arrivés au quai, nos négociateurs d'hier nous ont bien repérés et se précipitent vers nous. Mais la petite dame semblerait bien vouloir renégocier le tarif. Non, non, pas question c'est 5$ de l'heure comme convenu et on ne revient pas sur un accord. Allez on embarque dans une pirogue assis sur un mini banc en bois de 10 cm de haut. Ce n'est pas le grand confort mais au moins la sécurité est assurée, on porte des gilets de sauvetage. Le village est composé de maisons posées sur des flotteurs, généralement en bambou, toutes équipées de TV. Je vous laisse regarder la vidéo, ce sera plus agréable qu'une description écrite.


phnom PENH palais royal et LYCÉE s21

Après un trajet de 3 heures, nous voici arrivés dans la capitale. Avec ses 2 millions d'habitants, c'est évident que cette ville soit animée, peu attrayante avec ses sonorités dues au trafic important de motos et véhicules en tout genre qui circulent sans trop respecter les règles de circulation. Mais il y a deux incontournables: le palais royal et le tristement célèbre musée Tuol Sleng ou lycée S21. C'est par ce dernier que nous commencerons: endroit où les pires horreurs ont été commises par les khmers rouges. Je ne m'étendrais pas plus sur cette page sombre de l'histoire de ce pays, c'est trop moche et ce n'est pas valorisant pour l'être humain. Comme je le disais, les rues sont très bruyantes aussi nous nous efforcerons de trouver un resto équipé d'une porte qui ferme. On en a trouvé un qui sert des spécialités khmères et chinoises mais à l'intérieur, c'est le choc thermique. Un vrai frigo, la clim est réglée à... 25°. Pas très froid on pourrait dire, mais la différence avec l'extérieur est bien de 10°. La température devait être encore trop chaude pour certains car un type s'est levé pour la régler à 22°. On ne traînera pas dans cette glacière pour retrouver notre chambre à température ambiante.

Notre hôtel, le Keo Mean guest house, présente l'inconvénient de ne pas servir de petit déj et dans le quartier tous les restos proposent des spécialités khmères. Non merci pas dès le matin. Faute de mieux on trouvera une gargote qui sert du thé et quelques gâteaux au goût de vieux. Beurk!

Le palais royal, un des rares monuments que les khmers ont épargné, est un lieu très visité et c'est là que se concentrent les mendiants. On comprend aisément pourquoi, et dès qu'un bus de touristes approche c'est la ruée vers l'espoir de collecter quelques riels. Dans ce grand complexe, seule la pagode d'argent est accessible aux visiteurs et les photos interdites à l'intérieur, ça limite la visite. La pagode d'argent doit son nom aux 5000 dalles d'argent pesant un kg chacune qui recouvrent le sol mais on en voit qu'un petit m², tout le reste est recouvert par des tapis.

Nous avons encore toute l'après-midi devant nous et nous sommes tentés d'aller faire un tour à une ONG française dont les fondateurs sont originaires de la ville d'Agneaux (Manche). Des gens qui ont accompli un travail formidable auprès des enfants des rues. Leur site mérite de s'y attarder, cliquez sur ces trois lettres: PSE . D'abord allons voir au resto Le Lotus Blanc , un établissement créé par l'association ou de jeunes apprentis se forment aux métiers de la restauration. Là, le directeur du resto nous confirme la possibilité de visiter le centre de formation de PSE (Pour un Sourire d'Enfant) et nous commande un tuk-tuk qui nous y conduira. Sur place, nous serons accueillis par des jeunes filles qui parlent un français quasi parfait, nous visionnerons un DVD qui retrace l'histoire de l'association, commentée par les fondateurs. Beau parcours qui force le respect et l'admiration. L'association a d'ailleurs reçu le prix des droits de l'Homme de la république française. Nous visiterons cette belle organisation qui fait reculer la misère commentée en français par deux jeunes élèves. Nous ne verrons pas les fondateurs, Christian et Marie-France des Pallières que les élèves appellent familièrement "Papy et Mamy", ils sont en réunion avec les directeurs de l'établissement. Ce sera la plus belle visite du pays.

Demain, nous filerons sur Kep, histoire de respirer l'air de la mer, un air sûrement plus agréable à respirer que celui de Phnom Penh. 


Kep, circulez y a rien à voir, excepté l'île du lapin

Petit déj dans la chambre avec pain aux raisins et jus de fruit achetés hier soir au supermarché PENCIL. On arrivera très tôt à la gare routière et quatre heures plus tard on pose pied à Kep. Cette petite ville était jadis une station balnéaire pour les colons français et de cette époque il ne reste seulement quelques carcasses de maisons calcinées. Elles n'étaient pas du goût des khmers rouges qui les ont donc saccagées et incendiées. Hormis ces vestiges d'une époque révolue, il n'y a guère que quelques hôtels et restaurants fréquentés entre autres par la société aisée de Phnom Penh. Une belle plage borde la côte, peu fréquentée à l'époque où nous sommes passés, d'ailleurs cette petite station balnéaire respire le calme. Peu de circulation, beaucoup de restaurants et hôtels sont vides, la haute saison n'est pas encore commencée. Pour se loger, nous trouverons une chambre à 8 $ dans une petite guest house, le Champey Sor. Elle est tenue par un ex-réfugié qui a réussi à fuir son pays pendant la terrible période khmer rouge. Il s'est donc exilé avec son épouse pendant 30 années qu'il a passées en France pour revenir seul au pays. Il a refait sa vie en épousant une jeune et belle khmère, la différence d'âge est grande entre eux. Bon, nous voilà installés et une bonne douche nous fera le plus grand bien. Bien rafraîchis, allons maintenant explorer les lieux et ces lieux ne révèlent rien de particulier, habitat rare et dispersé pas de vie. Tiens, voilà d'ailleurs notre compatriote Laurent qui lui aussi a échoué ici. Nous l'avions déjà rencontré à Kompong Chnnang et à Phnom Penh et son impression de l'endroit n'est pas favorable: "C'est nul! y a que dalle ici! Demain je pars à Kampot". Auparavant, il passera une nuit sur l'île du lapin. Nous continuons notre exploration en allant du côté du marché, mais là non plus il n'y a pas grand chose de particulier. Quelques femmes cuisent des crabes gros comme des étrilles, la spécialité du coin paraît-il. Ils sont petits mais très bons et accompagnés d'une sauce au poivre de Kampot et au citron vert... humm, un vrai régal. A part ça, quelques restos à touristes et c'est tout. 

Le petit déj sera suffisamment copieux: œufs frits, thé, pain avec confiture, pastèque et fruit du jaquier. Le proprio profitera de ce moment pour nous raconter ce qu'il a vécu pendant un an sous la domination des khmers rouges puis la fuite à pied vers la Thaïlande avec son épouse et l'arrivée en France. Triste époque. 

Ce matin, une certaine lassitude s'empare de nous aussi nous ne ferons rien de particulier, je bavarderai un moment en mélangeant l'anglais et l'espagnol avec le jeune couple d'espagnol qui loge là aussi. Il sont forts sympathiques et j'aurai eu plaisir à passer un moment avec eux. Bon, on ne va pas rester à la GH toute la journée, aussi on chope un tuk-tuk et ça tombe bien le conducteur parle un français parfait. Pour 17 $, il nous conduira à la pagode troglodyte de Kire Sela, mais auparavant nous ferons un arrêt resto le long du chemin. Vers midi, on s'arrête donc à un boui-boui de resto le long d'une route et on mangera... des cuisses de grenouilles. Eh oui, ça se mange aussi au Cambodge et elles étaient très bonnes. Pour pénétrer dans cette grotte aménagée en pagode, il faut s'acquitter d'un droit d'entrée de 1 $, pas ruineux mais on s’apercevra que ça n'en valait pas plus. Un petit groupe de jeunes nous accueillent à notre arrivée, ils connaissent quelques mots en français et se plaisent à les utiliser: "Attention à la tête", "ça glisse", "l'anguille", "l'éléphant"... Le site est en fait un large conduit vertical dans un pic calcaire au pied duquel on trouve quelques cavités. La plus grande est occupée par un Bouddha couché, le plafond de la cavité n'aurait pas été assez haut pour en mettre un debout. Retour à la GH où notre proprio nous informe que le trajet ne valait pas plus de 15 $. Pour 2 $, on ne va pas en faire un drame.

En fin d'après-midi, nous retrouvons notre compatriote Laurent qui revient de l'île du lapin, il a apprécié le séjour et nous conforte dans notre intention d'y aller. Le bus arrive, nous n'aurons pas le temps de discuter davantage  car il le chope pour aller à Kampot. Nous ne le reverrons plus jusqu'à la fin de notre séjour au Cambodge. 

Le lendemain c'est notre tour d'aller apprécier les délices de cette île "presque" paradisiaque. Après une quinzaine de minutes de trajet en bateau, nous posons le pied (et même les deux) sur le sable fin et chaud de la plage bordée de hauts palmiers. C'est vrai que ça à l'air super cool ici. Bon, les bungalows sont un peu pourris et le confort sommaire mais on y est bien, installés dans les hamacs. Rien d'autre que le léger bruit des vagues et l'envie de tâter l'eau nous démange, on s'y jette sans hésiter; température délicieuse. Serions-nous au paradis? Ceci dit, cet endroit ne saurait rivaliser avec les plages des Philippines. Vers midi, repas au resto: nouilles frites, poulet (élevé sur l'île) et une bonne Angkor beer bien fraîche. Sieste, baignade mais à part ça que faire sur l'île? On peut en faire le tour mais on se limitera au village de pêcheurs à quelques centaines de mètres d'ici. Ces pêcheurs cultivent aussi des algues, les boutures sont accrochées à une corde et le tout est maintenu à fleur d'eau par des bouteilles en plastique en guise de flotteurs. Le soir après un magnifique couché de soleil, on s'offrira du crabe grillé à la sauce au poivre et citron vert. Je le répète, c'était un vrai régal et on avait cinq pièces chacun. Mais le vent forcit et quelques minutes plus tard après notre retour au bungalow, un violent orage s'est abattu sur l'île; ça pète sévère et heureusement notre misérable bungalow en paillote reste bien étanche. L'eau dégouline un peu dans la salle de bain mais là, mais ce n'est pas grave.

Le lendemain, le ciel fait grise mine et laisse encore tomber une petite pluie mais le soleil refera son apparition assez vite. Retour à Kep et il fera nuit lorsque nous serons arrivés à Kampot. 


Kampot, ville paisible au charme colonial

Il fait nuit lorsque nous arrivons à Kampot et la ville est plongée dans une obscurité presque totale, aucun éclairage public n'illumine les rues. Aussi pour se rendre à notre guest house, le Kampot Guest House, il nous faudra l'aide de sympathiques compatriotes qui connaissent les lieux. La chambre nous a été louée avec une réduction de 2$, ce qui nous la fait à 8$ la nuitée.

La nuit fut tranquille, à part quelques chiens qui se sont manifestés un court instant dans la nuit, nous avons dormi du sommeil du juste. Cette cité de 33 000 habitants est agréable, étonnamment calme pour le nombre d'habitants et conserve également une allure coloniale par ses habitations encore nombreuses. Certaines présentent un état de délabrement mais beaucoup sont encore assez bien conservées. Autre témoignage du passé, la maison du gouverneur qui vient de bénéficier d'une rénovation récente, de l'extérieur il paraît tout neuf. Nous déambulerons dans les rues pour découvrir la ville et nous pousserons jusqu'à l'école de musique et de danse traditionnelle pour se renseigner des spectacles qui ont lieu tous les mois. Cette école accueille les enfants orphelins ou handicapés afin de leur donner un espoir pour leur avenir. Manque de chance pour nous, le spectacle a eu lieu hier soir, nous nous conterons de la répétition ce soir.

Pour occuper l'après-midi, on se ferait bien une ballade en vélo à travers les pistes des environs donc pour la modique somme de 3000 riels chaque bécane, nous voilà partis. Par contre, ça fait des décennies que je n'ai pas enfourché ce genre d'engin. Mais le vélo, quand on en a fait en étant gamin ça ne s'oublie pas. Cependant je n'apprécie pas trop que la roue avant soit voilée, ça déséquilibre un peu. Avant de pénétrer dans la campagne, il faut emprunter le pont qui fut détruit en partie par les khmers rouges et la reconstruction a été entreprise de façon un peu disparate. Le tablier est composé de bitume fatigué et de plaque de fer assemblées un peu bizarrement. Très vite nous arrivons dans la campagne où se mélangent rizières, palmiers à sucre qui s'élancent jusqu'à une quinzaine de mètres dans le ciel et petites maisons khmers. Notre petit périple s'arrêtera aux salines, actuellement à sec, elles attendent la saison sèche qui tarde un peu d'ailleurs, pour être à nouveau exploitées. Tout le long du trajet, les "hellos" fusent de la part de bambins dont certains s'égosillent à notre passage. Au retour nous bifurquerons pour aller jusqu'au village de pêcheurs, apparemment peuplé de musulmans aussi nous rencontrerons des femmes voilées, (qui nous saluerons avec le sourire) mais visage découvert et vêtements jusqu'aux pieds. Un sacré contraste avec les jeunes filles de confession bouddhiste qui portent des mini-jupettes à mi-cuisse. On apercevra également une mosquée. Le village ressemble à un dépotoir, le sol est jonché de détritus, c'est vraiment crade.

Comme prévu, ce soir nous irons à l'école de musique et de danse traditionnelle pour assister à la répétition. Une quinzaine de jeunes répètent une danse qui évoque le travail des paludiers sous la houlette d'un professeur et au rythme de la musique d'un orchestre, lui aussi composé de jeunes. Souhaitons que ces jeunes trouveront leur voie par ce biais afin qu'ils ne se retrouvent pas dans la rue une nouvelle fois. Un billet dans la "contribution box" et allons nous restaurer. Demain retour sur la capitale.


retour à phnom penh et adieux le pays du sourire

Petite saucée avant de quitter Kampot et nous embarquons dans un bus climatisé comme un frigo, ça caille c'est pas croyable. On sera obligé même d'enfiler la polaire alors qu'il fait plus de 30° dehors. Complètement déréglée cette clim! Trois heures et demie plus tard, on pose à nouveau pied (gelé) à la capitale. Nous y resterons assez de temps pour faire un tour au marché couvert, le Psar Thmei, un édifice de style Art déco construit dans les années 30. Il est immense et à l'intérieur, on y trouve de tout, bijoux, tissus, vêtements, produits alimentaires, etc. Non loin de ce marché se tient un grand magasin comportant plusieurs étages où les rayons sont remplis de toute la Hi Tech comme dans les pays occidentaux. Le dernier étage domine toute la ville et notamment le Psar Tmei que l'on peut admirer dans toute sa grandeur.

Nous quittons deux pays qui, après de longues et terribles années de guerres, reprend goût à la vie. Même si la tâche reste ardue pour amoindrir les encore trop nombreuses inégalités sociales, nous pouvons néanmoins affirmer que la voie du développement semble engagée.     

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