jARDIN, le charme d'une authentique petite cité

Rien à voir avec un jardin potager, Jardin (se prononce rardine) est une charmante cité de plus de 14 000 habitants, toute en couleur elle aussi, jusque dans les tables et chaises des cafés terrasses du parque. A la différence de Salento les touristes y sont rares donc l'authenticité y est préservée. A première vue, la ville semble plutôt agréable et l'endroit calme. Pour l'hébergement, on se laissera guider par une passagère du bus qui nous indiquera la maison de son amie, la casa de los abuelos, une dame d'une soixantaine d'années qui accueille des voyageurs. L'endroit nous paraît agréable à première vue, les chambres correctes et la mamy très gentille. Par contre le matelas d'une des deux chambres est très ferme, on peut dire même comme une planche. A ce sujet la mamie promet d'y remédier.

Partons maintenant à la découverte de cette charmante cité, maisons à un étage colorées et pourvues de balcons. A peine sortis, des exclamations se font entendre quelques cuadras plus loin. Apparemment il s'agit d'un défilé de carnaval organisé par des jeunes, des enfants participent également. Parmi les thèmes évoqués: le concept de la pyramide (au sens figuré), une réflexion sur la vie et la mort, Alice au pays des merveilles, ceux en faveur de la paix y figurent également en bonne place, le peuple aspire clairement à la paix après toutes ces années de violence qui ont meurtri le pays.

Gros inconvénient de notre quartier, il est bruyant, c'est incroyable le nombre de motos, de véhicules et de motos-taxi qui peuvent passer par ici. La gente canine s'est manifestée elle aussi jusqu'à 10h. Heureusement après cette heure-ci tout est redevenu calme.

Les restaurants semblent plutôt rares dans cette ville, peu de touriste donc peu d'hôtel et de resto. On en trouvera quand même un tout près du "parque", El zodiaco". A part nous, personne, les habitants de cette ville se sustentent aux gargotes installées sur la place. Toujours le même plat, le "bandera", composé de viande (bœuf, poulet ou porc), riz, banane frite ou avocat, crudités et fayots

Malgré le confort moyen de notre lit, nous avons bien dormi mais à partir de 6 h plus question de dormir, l'agitation du quartier reprend. Petit déj sur le balcon et en route pour un petit tour dans la proche campagne environnante. Mais à peine avons-nous fait quelques mètres que l'on rencontre une dame et sa fillette toute déguisée qui se pressent vers le centre ville. Elle nous informera qu'il y un défilé pour la "comparsa" . Qu'est-ce donc que la "comparsa"? Le mieux pour le savoir est de se rendre au parque, la ballade sera pour plus tard. C'est ni plus ni moins qu'un défilé de carnaval et celui-ci est placé sous le signe de la légende, ce sont les écoles privées qui visiblement organisent cette fête. Nous resterons une bonne heure à regarder, filmer et photographier ces bambins qui semblent heureux de participer. 

Partons maintenant à la découverte de la campagne environnante, le sentier au départ pavé cède la place à une piste carrossable. Les pentes même abruptes sont plantées de toutes sortes de cultures: caféiers, bananiers, canne à sucre, orangers, etc... Le retour sur la ville se fera par le téléphérique. Un peu rustique mais il nous ramènera à bon port.

Il y a un endroit tout près de la ville où l'on peut observer des oiseaux aux belles couleurs rouge et grise. Le lieu d'observation se situe dans un sous-bois en pente, ils se rassemblent ici le matin et en fin d'après-midi immanquablement tous les jours. Les proprios profitent de cette aubaine pour se faire un peu d'argent et l'entrée est de 10 000 $ par personne. Eh oui, business is business! 


Retour à la casa Los abuelos, une douche, une boisson, notre hébergeuse nous a préparé des petits gâteaux au fromage. Pas très bons mais on appréciera le geste, en plus elle nous servira une chope d'agua panela.


Guatape, de la couleur dans toute la ville

Notre véhicule est du type micro-bus à neuf places, départ 7h de Jardin. La route est sinueuse et cahoteuse, elle se transforme en piste par endroit. Mais le chauffeur a dû être obligé d'emprunter un iténairaire bis. Un grand panneau lumineux a indiqué qu'une route est fermée. Cela ne nous a pas empêché d'arriver à l'heure prévue c'est-à-dire 10 h 30 au terminal sud de Medellin d'où nous choperons un bus pour Guatapé au terminal nord. 

Certaines rues de Guatapé sont blindées de touristes et les boutiques de toutes sortes de babioles sont nombreuses. Mais on arrive à trouver des petites rues sympas avec pratiquement personne comme la rue de Los recuerdos. On en a vite fait le tour de cette ville et à 4 h de l'après-midi, on ne savait pas quoi faire. Le ciel change de couleur, il passe du bleu au gris foncé, la température fraîchit. Retour à l'hôtel pour prendre une petite laine. A peine étions-nous arrivés dans nos chambres qu'un violent orage s'abat sur la ville. Les touristes vont vite déguerpir. On entend des bruits de tôles que le vent doit arracher. Quelques fuites se manifestent dans le couloir, heureusement pas encore dans les chambres. Mais la pluie ne semble pas vouloir s'arrêter et les grondements de tonnerre se font encore entendre.

En soirée, on s'est aperçu que notre hôtel se situait juste à côté d'une discothèque. Super! On a bien choisi notre hébergement! Fort heureusement nos chambres sont au fond du petit couloir et porte fermée on entend moins.Cela ne me gênera absolument pas et je trouverai le sommeil très rapidement.

Une seule nuit à Guatapé nous suffira pour apprécier cette ville haute en couleur mais un peu trop touristique à notre goût. Un conseil, visitez la ville tôt le matin, il n' y a quasiment personne dans les rues. Nous ferons également l'impasse sur la piedra del Peñol qui ne présente guère d'intérêt à nos yeux.


Sapzurro - ambiance CARIBÉENNE très cooooool..

Long trajet heureusement marqué d'un arrêt repas d'une vingtaine de minutes. Bien entendu, il fait nuit à notre arrivée à Neccocli et il faut dénicher un hôtel. Le chauffeur nous indiquera le Panorama tout près d'ici. Établissement plutôt chicos mais le prix des chambres petit déj compris est de 44000$ par personne, ce qui reste malgré tout raisonnable. Voyant notre hésitation et ne pouvant consentir à un rabais, l'employée nous indiquera un autre un peu meilleur marché. On s'inscrira pour la traversée en bateau demain matin, c'est à l'hôtel Panorama qu'il faut le faire, paraît-il.

Voyons cet autre hôtel "un peu meilleur marché" le Costamar En effet il y est, on se prendra une chambre humide, étouffante, étroite et sans fenêtre. Seul le ventilo apporte un semblant de sensation de fraîcheur. Bref c'est un hôtel pourri mais très bon marché: 60000 $ pour tous les quatre. Bon ça va pour une nuit mais pas plus. Vu l'heure tardive, il n'est plus possible de trouver un resto aussi le repas du soir se limitera à quelques tranches de pain au lait et confiture. Pas moyen non plus de se poser pour déguster une bière, tous les bars hurlent leur musique à tue-tête. Douche et au lit. 

Les bateaux pour Capurgana partent de la plage à une centaine de mètres de là. Nous devons y être pour 7h mais le temps que tous les passagers achètent leur billets, fassent peser leurs sacs, nous ne larguerons pas les amarres avant 8 h 20. C'est parti! Le pilote fouette les 700 bourrins des deux moteurs et le bateau fonce en tapant sur les vagues. Heureusement la mer n'est pas trop houleuse mais on se prendra quand même quelques paquets de mer. Il faudra 1 h 30 pour pouvoir débarquer sur le petit quai de Capurgana. On récupère nos sacs à dos que nous avions soigneusement emballés dans de grand sac poubelle. Pour ce faire un type annoncera les numéros collés dessus dans un micro comme pour une loterie. 

Bon maintenant il faut trouver le moyen d'aller à Sapzurro. Nous n'obtiendrons pas de renseignements précis mais on dénichera un type qui nous emmènera dans une barque pour 10000 $. Le type nous mènera d'une façon un peu brusque en nous sifflant comme si on était du bétail. Prix de la traversée : 10000 $. Ça nous paraît un peu cher mais on n'a pas vraiment le choix et on ne sait s'il existe des bateaux collectifs. En fait, on saura un peu plus tard que c'est le tarif habituel et il n'y a pas de bateau collectif.

A première vue l'endroit a l'air séduisant, on devrait s'y plaire. On échouera dans une pension familiale, confortable et la maison possède un charme certain, ne serait-ce que par sa situation, tout au bord de mer. Paradisiaque. Nous négocierons le prix de la chambre à 25000 par personne et par nuit. Quant au repas, la maîtresse de maison nous le fera à 12000 au lieu de 15000. Eh bien, c'est parfait tout ça. Que demander de mieux.

Le reste de l'après-midi s'écoulera tranquillement entre repas et bain de mer dans une eau délicieusement chaude. Un bémol quand à cet endroit presque paradisiaque, quelques débris de plastique flottent sur l'eau. En fin d'après-midi, on traînera à la découverte du village, on en a vite fait le tour car il ne compte que 300 habitants.

Quelle nuit! Des malades ont fait la fête et mis la musique à un volume incroyable, bien que nous soyons à au moins 500 m à vol d'oiseaux, ils nous ont empêché de dormir. Notre hébergeuse n'a pas apprécié non plus et elle était un peu embarrassée pour nous. Heureusement quelques coupures de courant ont permis de limiter les nuisances sonores. Ah, les fous! Paraît-il que certains ont fêté des anniversaires. 

Nous avons prévu d'aller à Carpurgana à pied par un sentier qui grimpe sur la colline et redescend sur l'autre versant. En attendant on se fera un petit déj. Il fait une de ces chaleurs, on ruisselle de sueur rien qu'à prendre le petit déj, ça promet pour la marche et pour accroître la difficulté le sentier est tout boueux et la montée assez raide. On traverse une zone de forêt dense avec parfois de belles plantes comme on verrait chez les fleuristes. Il nous faudra, comme prévu, une heure et demie pour atteindre le petit village de Capurgana. Rien d'extraordinaire ici, nous n'y trouvons pas de charme particulier. Chose étonnante il y a une piste d'aviation. Y aurait-il des liaisons avec d'autres villes? 

On chopera une barque à moteur pour le retour sur Sapzurro car nous n'avons aucune envie de revenir par le même chemin. Pour occuper le reste de l'après-midi, on louera des masques et tubas pour observer les poissons. Pour ce faire, on pensait aller au cap de Tiburon mais notre loueuse, là proprio du Chilano nous conseille plutôt de rester dans cette baie. On n'y verra pas foule de poissons. 

Le reste de la journée se passera tranquillement en profitant de l'agréable douceur du climat. Mais cette douce quiétude sera brisée par la musique qui nous vient tout droit du village et bien entendu à fond les gamelles. 

On se couchera vers 8 h et la musique se taira à 9 h. 

De Sapzurro on peut aller la plage de la Miel au Panama. Pourquoi pas, allons-y ne serait-ce que par curiosité. Pour l'atteindre, il suffit de gravir la colline qui sépare les deux pays. Un escalier bétonné monte jusqu'au poste frontière où des militaires enregistreront nos passeports. Mais l'ascension sous le cagnard nous a fait transpirer des litres de sueur. La descente vers le petit village panaméen fut naturellement plus aisée et à l'ombre. Rien d'extraordinaire dans ce village dont le littoral est jonché de déchets. La plage de la Miel est, elle, un peu moins souillée par les déchets mais n'a rien de plus que la plage de Sapzurro. 

Le soir venu, l'ambiance sera plus conviviale que les autres. Est-ce l'effet de la bière ingurgitée par nos hôtes ou parce que c'est la veille de notre départ? Ils nous en offriront une pour fêter la fin de notre séjour ici. Demain départ pour Capurgana puis Necoccli et de là un bus direct pour Carthagène.

Le séjour à cet endroit fut plutôt agréable, quoique l'on se serait bien passé de cette satanée musique.


carthagene des indes, cité coloniale au charme mitigé...

L'heure du départ à sonné, c'est donc le moment des adieux, d'ailleurs chaleureux, grosses embrassades et compagnie. La mer est d'huile aussi nous serons donc moins secoués qu'à l'aller et nous serons épargnés par les paquets de mer. A Neccocli un gros bus bien confortable et réfrigéré comme un frigo nous attend pour aller à Carthagène. Nous avons sélectionné le Chill house, sans réserver, pour héberger mais nous n'aurons pas d'autre choix que de prendre un dortoir de 5 chambres. Il n'y pas d'autre personne que nous dans ce dortoir à l'atmosphère étouffante. Prix du lit: 34 900 $. C'est cher pour un lit en dortoir dans un hôtel pourri mais les prix des hébergements sont très élevés dans cette ville très visitée. En plus on n'a pas le choix vu qu'il est déjà presque 22 h. Et pour rendre les choses un peu plus compliquées, l'électricité est en panne. Pas d'aération dans ce dortoir, il faudra laisser les portes ouvertes pour ne pas crever de chaud. Bien évidemment, la musique est présente dans la rue mais elle s'arrêtera assez vite.

Toujours pas d'électricité dans l'auberge, aussi nous décidons de chercher un autre hébergement. Pas facile de trouver quelque chose à bon marché, toutes les chambres tournent autour de 150 000 $ ou plus. Après plusieurs heures de recherche, on se rabattra sur des chambres à 150 000 $ petit déj compris dans deux hôtels différents et pour une nuit seulement. Il faudra à nouveau chercher un autre hébergement demain.

Mauvaise surprise, Bernard s’aperçoit de la disparition de son téléphone, hier c'était le caméscope avec une vingtaine de minutes de séquence qui avait subi le même sort. Découverte qui plombe l'ambiance. Nous ferons une déclaration de vol à la station de police la plus proche en espérant pouvoir obtenir un éventuel remboursement par l'assurance. Mais le caméscope a plus de dix ans et déduction faite de la franchise, il ne peut pas en espérer grand chose. Toutes ces préoccupations entamerons bien l'après-midi, aussi nous passerons le reste de la journée à nous reposer dans nos hôtels respectifs.

Nous avons encore une nuit à passer à Carthagène, il faut donc repartir en quête d'un hôtel. Essayons voir le premier où nous avions logé, le Chill House. Impossible, il faut réserver et payer en ligne. Même chose pour le suivant, recommandé par le Chill. Nous trouverons notre bonheur au Volunteer hôtel, une toute petite auberge de jeunesse qui ne disposera que d'un dortoir de 6 lits dont deux sont déjà occupés.

Bon, après tout ces tracas, on va quand même consacrer un peu de temps pour visiter la ville. Pour ce faire, on suivra l'itinéraire recommandé par le plan de l'office du tourisme. On ne peut pas nier le charme de cette ville, cependant la parcourir n'est pas très agréable à cause de la circulation des motos et autres véhicules. On aurait énormément plus de plaisir si elle avait été pourvue de quelques rues piétonnes. Yolande et moi on en a plein les pattes aussi nous décidons de rentrer se reposer à l'auberge de jeunesse pendant que Bernard et Maryse continuent l'exploration de la ville.

Les patacons, le riz, les fayots, l'arepa, on en a un peu ras le bol, on choisit donc l'option achat de bouffe, avalée dans le patio de l'auberge. Au menu: poulet chaud du supermarché EXITO, chips et fruits (ananas et mangue).

Douche et au lit, le dortoir est bien climatisé, la température est idéale. 

 


mompox, un charme colonial préservé

Réveil avant l'aube, 4h 45, c'est tôt mais il faut préparer le petit déj et nous devons être au terminal à 7 h pour un départ à 7 h 30. Aucune difficulté pour trouver un taxi, ça ne manque pas dans la ville mais celui qui s’arrêtera possède une petite voiture et le chauffeur aura un peu de difficulté à rentrer nos gros sacs dans le tout petit coffre. J'en prendrai un sur mes genoux à l'avant. Le chauffeur prendra des raccourcis par des quartiers hors des grands axes. On s'est demandé un moment où il allait nous emmener.

Au terme d'un trajet de 6 h de trajet comme prévu, chose assez rare dans les transports, on débarque au terminal de la compagnie. Un endroit improbable, le chauffeur y a rentré son bus en faisant des manœuvres pas possible en marche arrière. Le centre ville est un peu éloigné de notre point de chute, aussi on s'offrira deux motos-taxi à 2000 $ chacune. La Casa Bella est un établissement dans une ancienne maison coloniale authentique, un peu défraîchie mais encore bien plaisante avec son patio bien arboré où il y fait frais. La señora nous accordera deux grandes chambres avec clim et sdb. Nous bénéficierons même d'un tarif préférentiel, 60 000 $ par chambre, car les clients ne sont pas légion dans cette ville pourtant classée au patrimoine de l'UNESCO. Les voyageurs ne choisissent pas cette destination pourtant attrayante. On passera le reste de l'après-midi à arpenter les rues bordées de maisons blanches aux fenêtres en saillies et fermées par des grilles en fer forgé. Le cimetière est assez original, on ira donc y faire un tour. Il est composé de caveaux superposés, pas de tombes creusées car le sol est marécageux dans toute la région. Autre particularité de ce lieu, il est habité par une petite colonie de chats adultes et aussi des chatons de quelques semaines plutôt faméliques, Au moment de quitter cet endroit, ces petits chatons se mirent à miauler comme s'ils nous suppliaient de les adopter. Pauvres petits minous. Déchirant!

Notre nuit fut paisible malgré les petits rongeurs qui ont trottiné sur le faux plafond. Pas de quoi nous empêcher de dormir. Nous sommes les seuls voyageurs dans cet hôtel et comme nous ne quittons Mompox qu'à 14 h 30, nous en profiterons pour savourer notre petit déj le plus longtemps possible. On se le préparera nous-même dans la cuisine plutôt crado de l'hôtel. En fait ça se limitera à chauffer de l'eau.

Le soleil chauffe dur et pour se balader dans la ville on veillera à rester sous le couvert des arbres et marcher sur les trottoirs ombragés. Mompox est spécialisée dans la fabrication de bijoux en filigrane d'argent et les prix ne semblent pas élevés, on en profitera donc pour faire quelques achats.  


la playa de belen, un village presque trop impeccable

Vers 21 h, nous arrivons à Ocaña, il fait nuit et il pleut. Le bus s'arrête à une station service, tout le monde descend. Fort heureusement, l'endroit est pourvu d'un hôtel qui dispose d'une chambre pour quatre à 40 000 $. Pas chère et en plus elle est correcte et spacieuse, on est ravi de trouver cet hébergement à cette heure tardive. Notre point de chute semble en dehors de la ville donc nous ne sommes pas motivés pour chercher ailleurs et qui plus est, sous la pluie.

On a tous bien dormi malgré la proximité de la route sur laquelle passent de gros camions.

Pour se rendre au village de la Playa de Belen, nous choisirons l'option taxi négocié à 30 000 $. Le village est encore bien calme à l'heure qu'il est et il n'y a pas grand monde dans les rues. Toutes les maisons sont blanches et à un étage, les rues sont toutes bétonnées de la même façon et les trottoirs sont agencés de la même manière. Tout est propre et semble neuf.

Un office du tourisme nous permettra d'avoir quelques renseignements sur ce qu'il y a à visiter. Quelques points de vues du côté de la santa cruz ou du côté opposé du haut du cimetière. Le village est vraiment entouré de formations rocheuses résultant de l'érosion. Pour accéder au mirador de la santa cruz, il faut passer par la cour d'une habitation. Ça surprend un peu quand on y arrive, mais les gens qui occupent la maison acceptent volontiers ce "dérangement". En redescendant, ils nous retiendront pour nous offrir un café et des fruits de leur jardin. Nous resterons en leur compagnie quelques instants à essayer de converser, je dis "essayer" car notre espagnol est limité. Dans cette maison habitent un homme, retraité de l'enseignement en chimie/biologie, sa mère, sa sœur et sa fille qui a un petit garçon de quelques mois. Accueil tout à fait sympathique. Le point de vue domine tout le village et son environnement de formations rocheuses résultant de l'érosion. Superbe vue d'ensemble. Une partie de ce site se visite, c'est le site de Los Estoraques, nous y ferons une rapide visite qui ne vaut guère le prix de l'entrée (je ne sais plus combien exactement). On peut y pratiquer du paintball ou de la tyrolienne. Mais pour la vue, le cimetière suffit amplement et c'est gratuit.

Des détonations se font entendre de temps à autre. Des coups de feu? Des pétards? En fait il s'agit d'un jeu qu'ils appellent "terro" et qui consiste à faire exploser un petit triangle en papier qui contient une petite quantité d'explosif en lançant dessus une sorte de palet. Nous resterons un bon moment à regarder les joueurs exercer leur habilité à ce jeu. C'est le divertissement du dimanche. 

Il est 15 h 30 et on préfère rentrer et le seul moyen, c'est le taxi. On le négociera à 30 000 $. Retour donc à notre hôtel où chacun s'occupera à ses activités. L'hôtel est sonore à cause de la circulation et aussi une sono de discothèque qui hurle sa satanée musique soûlante. 


Mongui, la cité du ballon

Mais oui, qui l'aurait pensé, Mongui est la capitale du ballon et ce sont de grandes quantités qui sortent des petits ateliers répartis dans le village. Ce fabricant nous a montré avec plaisir le processus de fabrication des ballons. Enfin, pas tout car la réalisation de la dernière couture reste un secret bien gardé. 

Tout semble calme à Mongui, pas de circulation de véhicule et peu de monde dans les rues. Il faut dire qu'il est midi et demie. Bon, le rituel quand on débarque: trouver un hébergement. Une femme nous en propose un, le Calicanto Real pour 40 000 $ par personne que nous ramènerons à 35 000 petit déj compris. A voir. On repère un autre hôtel à l'angle du parque. Allons voir ça ne coûte rien. Plutôt pas mal, bel espace commun sous verrière, chambre impeccable avec chauffage radiant et le tout dans un bâtiment de charme mais le tarif n'a rien de charmant, lui: 180 000 $. C'est trois fois plus que ce que l'on paie habituellement! Il ne reste plus qu'à aller voir à celui de la dame, le Calicanto Real. Il est situé dans un cadre plutôt joli où coule un petit torrent traversé par un pont de pierre. Le repas du soir sera assez frugal, petits pains avec du thé. Notre hôtel est pourvu d'une annexe remplie d'objets divers plus ou moins anciens comme des vieilles radios, machines à coudre dispersés sur des étagères, un vrai bazar, une sorte de musée et... un chat blanc à poil long, pas farouche du tout. C'est là que nous prendrons notre petit déj demain matin. Mongui est à 2850 m d'altitude et cela s'en ressent sur la température, lorsque le soleil cesse de briller, il fait assez froid. On pourrait espérer trouver dans notre hébergement, une douce chaleur enveloppante mais non cette maison est une glacière. Rien ne ferme correctement, les portes et fenêtres laissent passer de l'air froid par de multiples interstices et aucun moyen de chauffage si ce n'est qu'une cheminée qui ne fonctionne apparemment jamais. Notre chambre n'échappe pas à la température froide, aussi se déshabiller pour prendre une douche demandera une certaine motivation. Je me coucherai avec des pieds gelés et je n'arriverai à les réchauffer qu'après avoir enfilé une paire de chaussettes. 

On a mal dormi, matelas hyper mou et la tonne de couvertures ont rendu le couchage inconfortable. Le petit déj nous sera servi à une table ovale assis sur des chaises de style Louis ou Henri "je ne sais combien" dans la pièce bazar. Au menu, œufs brouillés, salade de fruits pas mûrs, (fraises, papaye et bananes seul fruit mûr), une petit boule de pain et une tasse de chocolat. 

Aujourd'hui, nous irons au lac Tota en marquant des arrêts dans les villages le long du trajet. Iza sera le premier, il est l'heure de manger et c'est la ville des pâtisseries. Les habitants de ce village seraient-ils des gourmands? En tout cas, c'est leur spécialité et autour du parque, plusieurs boutiques en proposent. Une vendeuse nous fera goûter à une série de ces petits délices qui flattent délicatement nos papilles. Mais avant le dessert ce sera le plat du jour dans le resto d'à côté. Plat quasi invariable, on retrouve toujours les mêmes composants, aussi de s'offrir un petit dessert apportera une note agréable à nos repas. 

Après ces douceurs du palais, on chopera un bus pour Cuitiva et de là un autre pour la playa Blanca du lac Tota. Une belle plage de sable blanc au bord d'un lac d'une superficie de 55 km² où les Colombiens viennent s'y détendre. Par contre pour la baignade, on repassera, malgré un franc soleil, la température de l'air comme de l'eau n'incitera nullement à piquer une tête, pas même les pieds. 

Il fait nuit et le froid s'est installé dans la petite ville de Mongui, une légère brise froide nous fait accélérer le pas pour regagner notre hébergement. On espère y trouver non pas, hélas, une douce chaleur mais un froid plus supportable et au vu de l'accoutrement de l’employée qui nous ouvre, on ne peut effectivement pas espérer trouver de la chaleur à l'intérieur.  

Aujourd'hui, pour affûter nos jambes, nous allons marcher jusqu'à la cascade. Une petite marche de 8 km aller et retour que nous devrions parcourir normalement sans forcer. Une petite inquiétude cependant, la météo qui ne se présente pas sous son meilleur jour, ciel gris et menaçant. Pour commencer, il faut grimper des marches et rien que ce petit bout d'escalier un peu raide nous casse la respiration. Eh bien, nous ne sommes pas encore tout à fait accoutumés à l'altitude. Le chemin à suivre est une piste carrossable dont pas de difficulté pour cheminer. Par contre la montée nécessite plusieurs pauses pour reprendre notre souffle. La fin, du parcours est balisé par un chemin de croix dont l'arrivée devrait correspondre avec la fameuse cascade. Effectivement, au pied d'un autel bien pourvu en statues pieuses se trouve une mini cascade, tellement mini qu'on ne peut même pas lui donner le nom de cascade. C'est quand même se fiche un peu du monde. Petite pause sous le auvent de La Chapelle juste à côté et on redescend plus gaillardement qu'à la montée, évidemment.

Pour occuper l'après midi, on décide d'aller au village Topaga qui selon le type de l'office du tourisme est " muy lindo ". Dans ce village on y confectionne des objets en charbon poli, mais bon, ce n'est pas ça qui nous motive pour y aller. Autre particularité, l'église comporte une statue du diable. Curieux en effet, on verra. Un bus nous conduira au croisement de la route de Mongui/Topaga, de là on pense regagner le village à pied. Mais pas de chance, ça monte et on en a un peu assez de monter aussi on chopera le prochain bus qui passera. En quelques minutes, nous arrivons au parque de Topaga. Bof, pas de quoi s'émerveiller et en plus quatre haut-parleurs placés sur la toiture d'une maison. Incroyable! Pour ce qui est de l'artisanat carbone, c'est assez quelconque, certes bien réalisés mais quelconques. Des morceaux de charbons sculptés et polis. Retour par le même chemin jusqu'à Monguy. Demain nous prévoyons randonner dans le Paramo de Oceta, aussi pour le repas du soir, il faut manger des pâtes que l'on accommodera avec du ketchup.

Qu'il est beau le Paramo! mais...

... ça se mérite! Eh oui, c'est un des plus beau site que nous ayons vu en Colombie, mais on en a quand même un peu bavé. Je vous rappelle que nous avons passé les 60 balais depuis... un certains temps on va dire. 

Comme prévu, nous sommes au rendez-vous à 7 h devant l'office du tourisme. 7h 10, 7h 15, personne, un couple de grec se joint à nous. On leur a donné rendez-vous à 7h 1/4. Puis un jeune français s'avance vers nous et nous dit de l'attendre avec une jeune fille, ils doivent acheter un peu de bouffe pour la randonnée. Mais avec quel guide? Normalement nous en avions un pour nous quatre et il arrivera à 7h 1/2. En fin de compte, il n'y a que notre guide de disponible et il nous explique qu'il ne peut prendre que 5 personnes maximum. Pour finir les grecs partent en solo et les deux jeunes se joignent à nous. Ce qui nous fait 6 personnes pour notre guide. Mettons bien les choses au point, les jeunes devront s'adapter à notre rythme et ce n'est apparemment pas un problème pour eux. La rando commence par les fameux escaliers qui cassent. Obligés de marquer déjà une petite pause! Ça interroge pour la suite, vu ce qui nous attend. Allons-nous pouvoir affronter les 1000 m de dénivelé? Nous emprunterons une piste carrossable pendant à peu près une heure. Nous y verrons en passant quelques vestiges de statues précolombiennes et un bassin creusé dans un rocher qui, rempli d'eau, était utilisé par les femmes pour les accouchements. Nous poursuivons notre ascension tout en enlevant une couche de vêtements de temps à autre. L'effort nous fait produire de la chaleur, c'est bien connu. Nous voici maintenant à la limite du parc du Paramo, le paysage et la flore commence à changer. Notre guide, lui, est à l'aise et aimerait que nous ne fassions pas d'arrêt mais en grimpant doucement. Alors là, ce n'est pas possible, il y aura des arrêts qu'il le veuille ou non. La végétation change au fur et à mesure que nous progressons et le paysage devient de plus en plus superbe. Des plantes étonnantes au feuillage d'un vert bronze lumineux malgré la bruine et hautes de 2 m parsèment la montagne. Mais lorsque nous avions atteint la zone où poussent les lupins, là, on a poussé un "Ouaaaaouh"! Pour vous dire si c'était beau!

Petite pause pique-nique à l'abri du vent, pas très chaud quand même et curieusement notre guide n'a strictement rien à manger. Comme nous en avons deux fois trop, nous lui donnerons quelques victuailles qu'il appréciera. Nous marcherons encore une bonne heure et demie admiratif dans ce décor magnifique mais il est assez pénible de gravir les petites grimpettes que nous rencontrons. Il a fallu également traverser des cahots rocheux et passer plusieurs fois dans des failles à peine plus larges que nous et de profil. La fatigue commence à se faire ressentir et on se passerait bien de ces escalades à répétition. Une fois c'est drôle mais cinq fois de suite, non. On en fait part à notre guide qui lui voit ça comme une aventure pour nous. Il ne changera pas son itinéraire pour autant et ne s'occupera guère de nous. Par contre Pierre et Viany, les deux jeunes qui nous accompagnent se montreront beaucoup plus attentionnés envers nous. Nous apprendrons que Pierre est acteur dans une fiction tournée en partie à Mongui et Viany, une jeune colombienne, y est également mais à la différence de Pierre elle est une actrice professionnelle. Au prix d'efforts considérables nous arrivons au point le plus haut de notre parcours. Dommage que les nuages soient présents mais la luminosité reste étonnamment intense. En contrebas, nous apercevons la laguna negra. Nous ne resterons pas longtemps à admirer le panorama car notre guide nous presse pour redescendre, il voudrait rentrer avant la nuit et nous aussi d'ailleurs. C'est donc d'un bon pas que nous traversons les beaux paysages dont l'aspect change au fur et à mesure que l'altitude diminue. Il faudra passer par de petites zones marécageuses et aussi dans un ruisseau pour aboutir à une piste caillouteuse. La pente est raide et pleine de cailloux à se casser là figure. C'est d'ailleurs ce qui m'arrivera. Mon pied droit roula sur une saleté de cailloux qui me fit perdre l'équilibre. Je ne pus retenir ma chute et tomba lourdement sur ma main gauche. Je ressenti un choc assez violent dans mon poignet, une forte douleur s'en suivit immédiatement. Je restais un instant couché sur les cailloux à me ressaisir. Je voyais six visages penchés sur moi ne sachant trop que faire pour me venir en aide. Pour le moment, il n'y a rien d'autre à faire que de me laisser reprendre mes esprits. Notre guide examinera mon poignet et conclura que rien n'est cassé ni tordu. Cependant, de retour en France, une radio montrera une petite fracture au radius. Au bout de quelques minutes, l'alerte à l'évanouissement semble passée, aussi je prends la décision de me lever et de reprendre la marche. A 16 h 45 nous atteignions le parque de Mongui, exténués, plein de douleurs dans les jambes mais tellement contents d'une part, d'avoir réalisé non pas un exploit mais réussi ce parcours, et d'autre part d'en avoir pris plein les yeux. La douche sera fort appréciée, un vrai soulagement pour nos vieilles jambes durement éprouvées. Une application de gel pour mon poignet souffrant avec un bandage devrait j'espère, permettre de m'ôter la douleur. Une bonne nuit, sera nécessaire pour nous requinquer. 

La nuit fut réparatrice, tout au moins pour la remise en forme, les jambes sont malgré tout un peu raides mais on aurait pu craindre pire. Quant au poignet, ça va un peu mieux mais il reste encore douloureux.

Aujourd'hui, journée tranquille, on ne bougera pas du village. La matinée sera consacrée à traîner sur le parque.

Après tout ce discours, ça vous démange peut-être de jeter un œil sur les photos? Alors, allez y, régalez vous!

 

D'après notre tenancière, il y a une petite fête au village. Il s'agit simplement d'une manifestation de cycliste amateur et à cette occasion, les villageois ont préparé un repas de grillades de viande de bœuf, de soupe, de patates et du boudin bouilli. Après quelques hésitations nous prendrons notre repas du midi sur le parque avec ce menu. On aura même le dessert car un stand propose de toutes sortes de pâtisseries. La bière accompagnera ce repas bien consistant, la viande est délicieuse. 

L'après midi Pierre nous informera qu'il y aura un tournage d'une scène du film dont il est acteur à un endroit du village. Viany y participera en tant qu'actrice et nous la retrouvons vêtue d'une tenue très chic. On assistera au tournage d'une courte séquence mais qui nécessitera plusieurs répétitions. Et comme là scène se déroule en plein air, il ne faut pas de bruit parasite.

Il faut maintenant commencer à rassembler nos affaires car demain, ce sera le départ. Repas dans la cuisine, comme d'habitude, au menu: pâtes et petits pains avec confiture.

Nos courbatures ont quasiment disparu, nous retrouvons le plein usage de nos jambes, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Un marché aux bestiaux se tient pas loin de notre hôtel, sur un espace herbeux où sont déjà rassemblés d'autres animaux et en particulier des vaches. Vendeurs et acheteurs, négocient ferme, les paquets de billets passent d'une main à une autre avec comme fond sonore le meuglement des bovins. Toust ces bestiaux, valent beaucoup d'argent, pour une vache il faut débourser 1 200 000 $, un mouton 50 000, et le plus cher reste le cheval qui atteint 5 000 000 (plus de 1700€).

 Nous quittons ce charmant village de Mongui où nous avons passé un agréable séjour et ce sera sans doute notre meilleur souvenir de Colombie. On enchaînera avec un "Super directo" à Sogamoso pour Bogota.


Bogota, point final du voyage

En deux heures on abordera la banlieue de Bogota, c'est-à-dire 6 km de la ville et... c'est là que commence un embouteillage dont on ne voit pas les limites. On y restera deux heures. Deux heures à respirer les gaz d'échappement et certains véhicules en dégagent un paquet. Enfin on sort des embouteillages, c'est à ce moment là que l'on change de chauffeur. Celui-ci m'informera que nous ne sommes encore qu'à 20 km du terminal et il est plus de 19 h. On n'est pas rendu. Enfin nous arrivons au terminal, pour prendre un taxi il faut faire la queue. Peut-être qu'il existe un système de taxis prépayés. Si c'est effectivement le cas, on ne peut qu'approuver. La file est longue mais ça avance quand même assez vite. A un petit guichet une employée nous donne un ticket après lui avoir donné notre destination, écrite sur un papier, le Yepeto hôtel.

Notre taxi est avancé, une femme en sort. Hum, elle a l'air d'avoir du tempérament. A peine embarqués, elle démarre en trombe en faisant ronfler le moteur de sa voiture. Elle nous mènera à bon port à notre hôtel. Il est presque 20 h, la nuit est tombée et le quartier nous apparaît un peu glauque. Nous sommes bien accueillis dans cet hôtel à l'allure plutôt cool. La porte est verrouillée aussitôt après notre entrée et pour ceux qui arriveront le personnel ouvrira en premier une petite trappe pour les identifier avant de les faire entrer. Visiblement quelques précautions s'imposent dans ce quartier. 

On a très bien dormi, les pensionnaires ont été discrets hier soir, pas de bruit. Le petit déj est compris dans le prix de l'hôtel et il est servi à volonté dans la petite cuisine. On peut avoir du thé ou du café, des céréales, du pain que l'on peut griller et de la confiture.

Bogota comporte quelques centres d'intérêts comme le musée de l'or, le musée Botero, la place Bolivar et quelques églises. On commencera par la place Bolivar avec sa cathédrale qui domine les lieux. Édifice massif, imposant qui à mon avis ne rivalise pas avec nos cathédrales. Endroit touristique où les rabatteurs de resto donnent le ton, carte des plats en main, tous déliciosos, ils accrochent le touriste en proie d'une petite faim. Sur la place une multitude de pigeons feront la part belle aux photographes qui réaliseront des photos souvenirs. Une poignée de grains dans la main, bras étendus et les volatiles rappliquent immédiatement sur les bras et tout autour du sujet à photographier pendant qu'un professionnel immortalisera la scène. Nous enchaînerons avec le musée Botero avec ses tableaux et sculptures de style très particulier. Tous les sujets sont "gonflés" que ce soit les personnages où les animaux, tous ont une allure "bibendom". On aime ou on n'aime pas. Il est largement l'heure d'aller casser la croûte mais les quelques restos à touristes ne nous attirent pas. On devrait trouver quelque chose qui nous correspond mieux le long de cette grande avenue piétonnière. Là aussi on tombe sur un rabatteur de resto mais ce qu'il nous montre n'a rien à voir avec ceux rencontrés avant. Le menu du jour est annoncé à 8500 $ contre le double dans les autres. On suit donc notre homme, il nous fait entrer dans un centre commercial. A voir le genre de commerce du rez-de-chaussée, on ne soupçonnerait pas que l'on puisse trouver des restos. Une enfilade de bijouteries où les diamants, pierres précieuses et l'or brillent de mille feux. C'est à l'étage au-dessus que nous trouverons notre bonheur, une multitude de gargotes réparties tout autour d'une grande salle et des alignements de tables de quatre personnes, genre grande cantine. C'est assez sonore, des centaines de mandibules dévorent le contenu de leur assiette et pour ajouter un peu plus de bruit, un chanteur équipé d'une sono et d'une guitare pousse la chansonnette dans l'espoir de recueillir quelques pesos. Les plats sont copieux et valent bien le prix annoncé.

L'église San Francisco figure dans notre programme de visite mais elle n'ouvre qu'à 16 h d'après le LP. Aussi en attendant, on ira se balader dans les rues dont les maisons sont décorées. Elles sont tout près d'ici. En fait de tags on pourrait appeler ça plutôt des fresques comparativement aux gribouillis à la bombe que l'on peut voir sur certains murs de nos villes.

Il est temps maintenant de rentrer. Pour des raisons de sécurité, on préfère ne pas traîner dans le quartier à la nuit tombée. On éprouve un réel sentiment de sécurité dans notre hôtel avec ses portes et fenêtres renforcées de fer et aux fermetures dignes de celles d'une prison.

Lever un peu plus tard, nous ne sommes pas pressés. Au programme, la visite du musée de l'or et en dernier l'église Santa Clara. Les deux ne sont distants que de 500 m et dans le même quartier que celui de notre hôtel. Nous serons à l'heure pile pour l'ouverture et les premiers à rentrer. Le musée est intéressant mais comme chaque fois que l'on en visite un, au début on regarde avec attention chaque objet mais au bout d'une heure on passe rapidement devant les vitrines. L'église, Santa Clara maintenant transformée en musée est incroyablement chargée de dorures de style baroque et aux murs recouverts de tableau d'illustres inconnus pour nous.

Retour à l'hôtel pour récupérer nos sacs, l'employée nous appellera un taxi et à 13 h, nous faisons nos adieux en exprimant notre satisfaction pour notre séjour au Yepeto. 


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