inde ÉTERNELLE...

New-Delhi

Le quartier de Pahar Ganj

Le 31 octobre, nous posons le pied en terre indienne frais comme des zombis. En 24 h de trajet, nous n'aurons dormi qu'à peine 2 h. Eh, oui c'est le prix à payer pour partir en voyage.

Pour le transfert en centre ville, il existe depuis peu une ligne de métro super clean, quasi neuve et peu de monde dans les rames au départ de l'aéroport. Ainsi, en une vingtaine de minutes et pour 150 roupies/1.90 €, on se retrouve plongé dans le capharnaüm indien. Cette ambiance, je l'ai connue il y a plus de 30 ans et je la retrouve quasi identique aujourd'hui. C'est incroyable, je me revois arriver dans cette ville à l'époque où je n'étais qu'un routard en herbe accompagné d'un pote. Je me souviens de toutes ces images qui m'avaient tant frappé le premier jour de notre arrivée. Il faut préciser que nous avons choisi le quartier de Pahar Ganj, un quartier assez populaire et prisé des routards qui ne semble pas avoir bénéficié de rénovation récente.

Les rues qui grouillent de monde, les vaches qui se baladent en ville, insensibles à l'agitation qui les entoure, les sollicitations, le trafic intense qui se règle à coups de klaxon, les détritus qui jonchent le sol et les odeurs... fortes à certains endroits. Bienvenue en Inde!

Pour rejoindre ce quartier où nous avions réservé notre hôtel, il faut traverser la gare de chemin de fer depuis la station d'arrivée de métro et c'est un sacré bazar. Mais on y arrivera en se renseignant auprès des policiers et d'autres personnes qui nous aideront à traverser les rues au trafic intense. Il faudra aussi se débarrasser d'un prétendu "officiel" qui nous demandait nos tickets à la sortie de la gare. "Je n'en ai pas et je n'en ai pas besoin" lui dis-je en continuant. "Monsieur écoutez-moi!" insiste-t-il, puis en voyant nos étiquettes d'enregistrement des bagages, il n'insista pas davantage. L'hôtel, le Cozy Inn, se situe dans une ruelle style "coupe-gorge" et le confort y est correct sans plus, chambre sans fenêtre et porte qui donne sur la réception. Le proprio est sympa et accueillant, pour casser la croûte il nous conseille le resto Tadka où un plat suffit largement pour deux selon lui. Nous en serons pleinement satisfaits: propre, la bouffe est excellente et pas chère, un poil trop épicée quand même, mais ça, c'est typiquement indien tout comme les menus végétariens.

A la nuit tombée, le quartier s'illumine de guirlandes qui scintillent, clignotent, éclairent les petites échoppes installées pour la circonstance. Eh oui, nous arrivons au début des festivités du Diwali, et les étalages de statuettes, de décorations, de petites lampes à huile fleurissent dans toute la rue principale du quartier. Il règne une ambiance de veille de fête qui sera complétée dans la nuit par de fortes explosions de pétards et de feux d'artifices.

 


Le Old Delhi 

 

Un autre quartier très typique à voir, le Old Delhi et pour y aller nous opterons pour la formule métro. Gros progrès qui permet d'éviter la cohue de la rue. A peine sortis du quartier, un type nous aborde et prétend que le Old Delhi est fermé à cause du Diwali, mais il nous rassure tout de suite car on peut obtenir un "pass" auprès du DTTDC (Delhi Tourism & Transportation Development Corporation). Organisme officiel de tourisme qui existe bel et bien, il est mentionné sur le "routard" et notre homme nous le montre sur notre propre GDR. Bilan: pas besoin de pass pour aller dans le Old, le DTTDC n'est autre qu'une agence de tourisme et l'employé qui nous recevra cherchera à nous fourguer un circuit au Rajasthan ou des hôtels. Et comme on ne voulait rien dire sur l'agence avec laquelle nous avions souscrit, notre homme s'énerva un peu: "Vous les français, vous êtes vraiment différents et suspicieux!"  Parfaitement nous le sommes, car en Inde, on nous raconte souvent des bobards. Allez, bye bye, direction la station de métro mais sur les 200 m de parcours, on se fera aborder par des rabatteurs de tout poils. Le métro, ah, c'est quelque chose en Inde! ça grouille de monde et les usagers pas toujours disciplinés. Mais on s'y retrouve assez bien et on peut toujours se renseigner à un employé, il vous indiquera la bonne direction. Une particularité, le contrôle systématique des sacs aux rayons X et une voiture réservée aux femmes. Eh oui, certaines se sont faites "embêter" par des hommes pas très galants.

Old Delhi est encore plus bordélique que Pahar Ganj, là je retrouve encore plus l'Inde d'il y a 30 ans. Plongez-vous dans l'ambiance en regardant la vidéo ci-dessous, vous m'en direz des nouvelles. 

Ce quartier comporte une mosquée et on souhaiterait la visiter mais au moment où on y arrive, ce n'est plus l'heure. L’accès n'est autorisé qu'aux musulmans à l'heure de la prière. Qu'à cela ne tienne on ira manger en attendant et nous jetterons notre dévolu sur le Karim's. Resto fréquenté essentiellement par une clientèle musulmane et situé au fond d'une petite impasse tranquille. Il tourne à  plein régime et on y mangera très bien. Retour à la mosquée, on peut y pénétrer mais un type peu aimable nous demande 300 rps pour la caméra. Bon ,et bien on se passera de la visite de la mosquée, on en verra d'autres au cours de notre voyage. Nous traînerons nos sandales du côté du fort rouge, sans y pénétrer car là aussi on verra celui d'Agra, puis au temple sikh Gurudwara Sis Ganj. Là, nous pourrons y pénétrer et filmer une cérémonie sans que  cela ne pose problème. On y verra également certains sikhs cirer les pompes de leur confrères en signe d'égalité entre eux.   



tour dans new delhi

Aujourd'hui, nous allons faire connaissance avec notre chauffeur Mr Salaudin alias Salu, l'agence Marigold nous ayant offert ce circuit qui comprend la visite de plusieurs monuments de New Delhi. A l'heure prévue, c'est à dire 10 h, Salu accompagné de son boss Balwant, alias Baba, nous attendent dans la Main bazar. Baba se révèle être fort sympathique et nous accueille avec jovialité, il nous conduit à la voiture garée au bout de la rue. C'est parti, nous visiterons successivement: le Qutub Minar une mosquée en ruine avec un superbe minaret de 72 m de haut, le temple du lotus un lieu de culte qui accueille toutes les religions, le tombeau Humayum et le temple Shree Lakshmi Nairan Mandir. Ce dernier ne vaut vraiment pas le déplacement.    

Mais je vous laisse en juger par ces quelques photos. 

Après ces visites, retour dans notre quartier, bouffe au Tadka (c'est le meilleur resto du quartier) puis nous patienterons jusqu'à minuit et demie, heure à laquelle Salu vient nous prendre pour nous conduire à l'aéroport. Mais non, notre voyage en Inde ne s'arrête pas là. C'est notre fille Noémie qui nous rejoint et son avion arrive dans la nuit. La pollution est saisissante et Noémie se demande d'où vient cette odeur de "cramé" irritante. Eh oui, Delhi est une ville archi polluée, l'air le plus pollué au monde. A respirer avec modération.  


le circuit commence

Agra

Nuit un peu courte mais ce n'est pas le moment de faire la grasse matinée. Ce qui semble d'ailleurs difficile dans ce quartier car l'agitation urbaine commence tôt. Au revoir le Cozy Inn et en passant nous rencontrons notre rabatteur du premier jour d'arrivée (pas celui de la gare) et malgré qu'il en soit un, il n'en demeure pas moins sympa. Il me fera une chaleureuse accolade accompagné d'un happy diwali en guise d'au-revoir. C'est dimanche aujourd'hui, les rues sont moins encombrées et la circulation très fluide ce qui ravit notre chauffeur. Agra, une ville de fous et dangereuse selon Salu. "Ne sortez pas après la nuit tombée, des touristes japonais se sont fait tués il y a 3 ou 4 ans". Et bien quoi Salu? Vous essayez de nous fiche les pétoches ou quoi? En attendant, trouvons une guest house. Salu nous recommandera fortement et insistera pour le Maya. En bordure d'un axe à grand trafic comme ça? Non, franchement on n'est pas tenté. Nous échouerons au Sanya situé plus au calme dans une impasse. Là au moins on pourra récupérer nos heures de sommeil manquantes de la nuit précédente. Mais c'était sans compter sur le diwali qui atteint son temps fort ce soir et bonjour le bruit avec les feux d'artifices toute la nuit. Ces nuisances ne semblent pas affecter le sommeil de Yolande qui dort comme un loir. Elle a bien de la chance. 

A 8 h du matin, la grande porte côté Est s'ouvre pour laisser apparaître la merveille que je vous laisse découvrir par ce diaporama.

Dans la foulée, on enchaînera sur le fort rouge et pour y aller on peut soit utiliser ses jambes soit les charrettes à dromadaire. Vu la distance, disons moins d'un kilomètre, on ira à pied. Arrivés sur les lieux, un guide francophone nous propose ses services au tarif "préférentiel" de 375 rps et comme tout (ou presque) se négocie en Inde, on lui en propose 250. En moins de 5 secondes de réflexion, il accepte notre tarif. Le commentaire fut très intéressant et le monument également.

Pour vous convaincre de la beauté du lieu regardez ces quelques photos.


Fatehpur Sikri

C'est la journée des monuments, après le Taj Mahal et le fort rouge d'Agra ce sera le tour du palais à Fatehpur Sikri, rouge lui aussi et de la mosquée, rouge elle aussi et située au même endroit. Ces deux derniers furent construits par l'empereur Akbar, le même qui fut à l'origine de la construction du fort rouge. Carrément mégalo l'empereur!

 

Quelques vues du palais Fathepur Sikri, ci-dessous...

... et de la mosquée, construite juste à côté.

Après cette série de monuments, nous allons maintenant pénétrer dans le Rajasthan et dans une ambiance plus rurale car Salu nous invite à son domicile dans un village de 4000 habitants. En attendant nous passerons la nuit à Barathpur à quelques dizaines de km de Fatehpur Sikri. Pour l'hébergement, nous avons choisi le Jungle lodge, un établissement agréable tenu par une famille sympathique. Ce sera également, notre dernière nuit avec concert de pétards et feux d'artifices. 

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clair

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