Du 15 juillet au 5 août.


Bonjour vazahas!!!

C'est ainsi que les malgaches, en particulier les enfants, nous saluaient à notre passage. Une façon plaisante de nous accueillir qui signifiait que nous étions les bienvenus. La population de Madagascar aurait paraît-il, des origines du sud-est asiatique mais elle semble d'avantage marquée par des caractères d'origines africaines, aussi ce pays est plus l'antichambre du grand continent noir que de l'Asie du sud-est.


Notre circuit

Comme on peut le voir sur la carte, nous avons concentré notre circuit sur la partie sud de l'île, en trois semaines de voyage nous ne pouvions pas faire plus mais nous avions pu apprécier la beauté de l'île rouge et l'accueil de ses habitants.

 

Antsirabe:

Courte étape pour continuer demain sur Miandrivazo où débutera la descente de la rivière Tsiribina en pirogue. En attendant nous ferons un tour au marché aux bestiaux et après à celui des fruits et légumes.


La descente de la rivière Tsiribina:

Nous avions souscrit cette aventure avec une agence basée à Antsirabe, la prestation comprenait: transfert en taxi-brousse et hôtel à Miandrivazo, trois jours de navigation en pirogue, deux nuits en camping, nourriture, transfert en charrette à bœufs et hébergement à Antanambao puis transfert à Antsiraraka. Le tout à l'époque pour la somme de 96 € par personne. Les bagages étaient entassés sur de petits chariots, ce que les gens du pays appelaient "le transport malgache", et avec les victuailles cela fait un bon petit convoi qui se dirigeait vers le point d'embarquement. Le cortège était accompagné de beaucoup d'enfants et de monde qui assistaient au départ. C'était l'attraction du jour.  

Notre trip était de 150 km pendant 3 jours ce qui nous faisait parcourir 50 km dans la journée. La Tsirihibina n'a rien d'un fleuve impétueux, le courant à lui seul ne suffisait pas à nous faire avancer, aussi la force des piroguiers s'avérait donc nécessaire. Quelques villages bordaient la rivière et en passant des enfants jouaient de la mandoline en signe de bienvenue. Sympa comme attention. Pour le bivouac de ce premier jour, un large espace sableux faisait l'affaire. Mais le vent commençait à entrer en scène et le ciel nous donnait quelques inquiétudes. Nous aurons juste le temps de manger à la lueur des bougies placées autour de la nappe posée sur le sol et devant un feu de branchages avant le déluge. Le confort de la tente était quand même un peu juste, réduite à sa plus petite dimension, nous n'avions guère de place pour nous retourner et en couvertures, c'était un peu léger. Le couchage était plutôt ferme car seul le sable faisait office de matelas. Nous essuierons un bel orage. 

Nous reprenions notre croisière, tranquillement au rythme des coups de pagaies et des chants des piroguiers. C'est à l'embouchure d'un petit torrent que nous avions pique-niqué, mais avant en guise d'apéritif, nous goûterons aux plaisirs d'une baignade au pied d'une cascade à une centaine de mètres en amont. Un vrai délice, l'endroit était sauvage, superbe, paradisiaque. En fin d'après-midi, nous atteignions le village de Béguidrou. Petit village perdu au milieu de la savane où vivaient une centaine d'âmes dans de petites maisons en terre et couvertes de chaume. Pour le bivouac de ce soir nous échouerons une centaine de mètres plus loin sur un banc de sable. Le dîner se fera désirer. Théo, notre guide, s'en excusera, mais en revanche il fut très copieux et les poulets vivants qui nous ont accompagnés jusqu'ici ont été passés à la casserole. Le confort du couchage sera identique au précédent c'est-à-dire un peu rude et un peu froid. C'est ça, la vie "d'aventurier".

L'arrivée au point de débarquement était assez folklo, indescriptible. D'autres touristes débarquaient en même temps que nous et l'organisation de la suite du programme semblait un peu confuse. Mais avec un peu de patience chacun trouvera sa place dans les charrettes qui nous conduiront au village voisin pour y passer la nuit. Les charrettes, tirées par des bœufs étaient un peu bringuebalantes et nous devrons descendre pour franchir des marigots afin d'éviter tout accident. Il arrivait même que les roues en fer s'enfonçaient jusqu'au moyeu. Mais les puissants zébus s'en sortiront sans trop de difficultés. Notre jeune charretier menait son attelage comme Ben Hur, il fouettait violemment ses bêtes et allait jusqu'à leur mordre la queue. Invraisemblable! Il faudra même traverser une rivière large d'une cinquantaine de mètres. Le niveau de l'eau nous autorisera le passage à gué, mais la remontée sur la berge opposée posa problème, la charrette était enlisée et les bœufs ne pouvaient plus avancer. Cependant les malgaches sont habitués à ce genre de situation et nous réussirons à franchir l'obstacle grâce à une manœuvre appropriée.

Au terme d'une heure de piste, nous arrivons à notre hôtel au village d'Antsiraraka. Nous logions dans de sympathiques petits bungalows sans électricité, groupe électrogène en panne. Les sanitaires étaient des plus rudimentaires, mais nous les apprécierons quand même pour prendre une douche avec une eau un peu trouble et fraîche.

Le lendemain à 9 h 15 nous quittions en véhicule 4x4 le village pour emprunter une piste de terre rouge et quelquefois en mauvais état. Nous ferons un arrêt à un endroit tout aussi grandiose: l'allée des baobabs. De magnifiques spécimens bordent la piste sur une centaine de mètres, c'est vraiment le cliché type de Madagascar. Puis la piste a cédé la place maintenant à une route bitumée parsemée de larges nids de poule, si bien que la progression n'en fut guère plus rapide. Le long du trajet qui nous ramenait à Morondava, il y eut de nombreux arrêts de police et à chaque fois, il fallut graisser la patte du policier pour ne pas avoir d'ennuis. Cette pratique permet à ces fonctionnaires d'arrondir leur faible salaire . 

 


Belo sur mer:

Il y avait normalement deux possibilité pour aller à Belo, soit par la piste soit par bateau mais comme il y a avait de l'arnaque dans l'air pour l'option bateau, nous avions préféré la voie terrestre en 4x4. Après 4 heures de piste, nous arrivions dans ce village de pêcheurs perdu au bout du monde. L'endroit semblait paisible et avait des allures de paradis terrestre, hébergements sympas, petits bungalows avec une bonne literie, situés en bordure de plage et en prime nous avions eu droit à un beau coucher de soleil sur fond de mangrove. Le rêve…

Le dîner sera à la hauteur du reste, poisson barracuda et crabe de mangrove, vraiment délicieux.

Un des hôtels qui bordaient la plage proposait des sorties en mer avec snorkling. Mais le personnel qui, apparemment, ne semblait pas empressé de nous renseigner, nous a renvoyé à l'établissement d'à côté, le Ménabe plongée et qui, de surcroît, était fermé. 

Cependant, notre chauffeur nous avait informé qu'il avait la possibilité de trouver un moyen de pratiquer du snorkling. Il nous amena donc au point d'embarquement, de bien jeunes piroguiers nous attendaient pour nous conduire là où nous étions censés voir la flore et la faune sous-marine. Il leur expliqua nos souhaits, en malgache. Bon, apparemment ils ne comprenaient pas le français. Nous nous installions dans la pirogue à balancier et vogue la galère. Notre sortie devait durer trois heures en tout, une heure aller, une heure retour et une heure sur place à admirer les fonds marins que nous imaginions superbes. Le parcours était parsemé de bancs de sable qu'il fallait contourner et le niveau de l'eau était parfois insuffisant pour faire flotter la pirogue qu’il fallait alors pousser. C'était l'heure de basse mer. A notre grand étonnement, nous accostions sur un banc de sable et bien sûr, les fonds sableux ne sont pas du tout des endroits où la faune sous-marine est abondante. Bilan de la sortie: nulle!


Anakao:

Un court trajet en avion, un autre en mini-bus, quelques encablures en canot à moteur et pour finir quelques kilomètres en camion genre "Salaire de la peur", c'était la procédure pour arriver à Anakao. Nous débarquions chez Emile qui, à notre grand bonheur, disposait de deux bungalows. Confort assez spartiate, mais plutôt sympas et situés sur le sommet d'une petite dune de sable qui domine le village. Douche dans les bungalows avec le système " tropical ", c'est-à-dire l'eau que l'on se verse dessus avec une gamelle. Au restau de chez Emile, comme partout ailleurs, le dîner sera copieux et délicieux, Ti punch au citron vert en apéro, poisson "marguerite" et petits légumes.

Aujourd'hui, nous avions programmé une sortie "snorkling", commandée chez Emile. Dans la prestation, étaient compris le transfert en pirogue à voile jusqu'à l'île de Nosi Ve, la fourniture du matériel pour faire du snorkling et le pique-nique du midi. La petite île de Nosy Ve se situe à un jet de pierre d'Anakao, nous y débarquions en moins d'une demie-heure. Le capitaine nous avait indiqué un endroit adéquat où nous étions censés voir la faune sous-marine et quelques minutes plus tard, nous pataugions dans 50 centimètres d'eau pour voir…pas grand chose. Deux ou trois malheureux poissons égarés, rien de plus. Décidément ce genre d'exploration ne nous portait pas chance. Inutile d'insister, à défaut d'explorer les fonds marins, nous allions explorer l’îlot sur lequel nous sommes débarqués. Là par contre, nous découvrirons une belle plage de sable blanc et des couleurs bleues du ciel et de la mer comme jamais nous n'en avions vues. Un petit kiosque a été installé pour les pique-niques, c'est là que nous avions pris notre repas du midi, poisson grillé et patates douces sans aucune boisson, même pas d'eau. Plutôt moyen tout ça. Notre équipage devait nous amener à un autre endroit appelé "l'Aquarium" où, là aussi, nous devions trouver de superbes fonds marins. Avec un nom comme celui-là, on pouvait espérer voir de belles choses. Et encore une fois, rien! Que dalle!

Déçus de notre sortie, aussi nous décidions de ne pas rester plus longtemps à Anakao et annulions la sortie prévue pour voir les baleines. 


Le parc de l'Isalo:

Nous options pour un parcours de 6 h avec les pauses, pique-nique à la piscine naturelle et extension à la cascade des nymphes. Momo, le boss de notre hébergement, se chargeait de trouver un guide, il ne nous restait plus qu'à aller au bureau de l'ANGAP pour acheter les tickets d'entrée, 25 000 Ar/10 € par personne.

Thierry, notre guide arrivera à 8 heures, nous prendrons la direction du parc à travers une plaine genre savane. La première curiosité sera un tombeau niché dans une faille de la falaise pratiquement hors d'atteinte. Nous voici sur le plateau, les formations rocheuses composées de roches sédimentaires sont assez originales et la vue sur le canyon malgache est superbe. Au milieu de cette vallée se trouve la piscine naturelle, sorte de petite retenue d'eau alimentée par un ruisseau. Très bel endroit avec de beaux arbres, l'eau y est claire mais glacée. Nous resterons un bon moment dans ce petit havre de verdure avant de reprendre le chemin à travers ce canyon désertique. La végétation y est rare, quelques buissons et aussi d'étranges plantes qui ressemblent à des baobabs nains. Thierry essayait de nous dénicher quelques bestioles genre serpents ou scorpions mais on ne pouvait pas dire que ça grouillait de vie. Seul un tout petit scorpion noir a été découvert sous une pierre. A l'heure de casser la croûte, la petite rivière qui coule dans cet autre canyon sera le lieu idéal pour pique-niquer. L'endroit était peuplé de lémuriens qui semblaient intéressés par ce que nous faisions, ils n'avaient pas l'air farouches. Visiblement, ils sont habitués à la présence de l'homme, certains se posaient même sur nos genoux dans l'espoir de recevoir quelques nourritures.

Nous poursuivions notre exploration vers la cascade des nymphes en empruntant un sentier qui longe la rivière. Bien qu'il ne soit pas réellement difficile, nous commencions à souffrir des jambes. Mais l'endroit valait bien quelques efforts, plutôt joli malgré une lumière un peu juste pour jouir pleinement de la beauté des lieux. Le retour se fera en traînant un peu la patte, mais nous étions ravis de cette belle randonnée.


Le tortillard FCE (Fiaranantsa Côte Est):

Ce train d'un autre âge reliait Fianarantsao à Manaraka, nous l'avions emprunté uniquement pour vivre l'expérience de cette ligne à l'ambiance typique. 

A la gare, c'était la bousculade pour monter dans le train. Nous étions accompagnés d'Alberto, un intermédiaire qui s'était chargé  d'acheter nos billets à la gare car le faire soi-même se révélait un peu compliqué. Puis il nous avait confié aux bons soins d'un autre intermédiaire qui a délogé sans vergogne des malgaches déjà installés aux places qui étaient censées nous être réservées. Les gens s’exécutèrent en marmonnant des "quelques choses vazahas! ". Sans doute n'appréciaient-ils pas le fait d’être éjectés de leurs places. Les sièges étaient en vieux simili cuir et les ressorts nous rentraient dans les fesses mais nous disposions de suffisamment de place. A 7h 20, le tortillard s'ébranlait et la vieille loco diesel tirait péniblement ses quelques wagons ( 6 ou 7) en cahotant et en grinçant de toute sa carcasse. Bien évidemment, la vitesse ne dépassait pas les 30 ou 35 km/h ce qui nous laissait largement le temps d'admirer et de filmer le paysage. Peu après le départ, les passagers pratiquement que des malgaches,  éprouvèrent le besoin de grignoter. Ainsi, bananes, écrevisses, beignets, yaourts et fruits divers étaient consommés dans le wagon et quelques détritus commencèrent à joncher le plancher. Lors d'un arrêt, je tentais de m'extraire en passant sur tout ce qui encombrait le couloir pour acheter quelques chose à grignoter. Sur le quai de la petite gare je trouvais deux petits pains, des bananes, une boîte de sardines et un paquet de biscuits secs. Les arrêts se succédèrent, 17 au total sur une distance de moins de 150 km, avec les mêmes scènes de vies locales. Les passages dans les tunnels se faisaient dans le noir complet, pas d'éclairage dans les wagons, et dans un vacarme de ferraille. Nous n'arriverons qu'à 17 h 30 à Manakara. Là, nous décidions de réserver, le soir même, nos places en première classe pour demain. Il faisait sombre dans la gare, glauque, pas d'électricité à peine croyable dans une gare. Le guichetier s'éclairait avec une bougie et dut recopier les numéros des places quatre fois, ça lui a pris un temps fou.

Manakara était plongée dans une obscurité quasi totale, pas la moindre petite ampoule ne viendra apporter ne serait-ce qu'une petite lueur blafarde. Les rues étaient boueuses, aucun trafic de véhicule, atmosphère quelque peu surprenante. Seuls les restaurants bénéficiaient d'éclairage convenable pour les tables disposées à l'extérieur, les tireurs de pousse-pousse s'y regroupaient avec les prostituées et attendaient leurs clients respectifs.

Le lendemain matin, c'était la foire d'empoigne aux wagons de seconde classe, il y avait beaucoup plus de passagers que de places disponibles. Nous avions bien fait de réserver en première. Le niveau de confort n'avait rien à voir avec les secondes, sièges confortables recouverts de velours en bon état, grandes fenêtres permettant une vue panoramique. Au fur et à mesure que le train s'enfonçait dans la montagne, les côtes se faisaient de plus en plus raides, les courbes plus serrées et les rails humides faisaient patiner la motrice. En pareil cas, le mécanicien avait recours à une technique très simple et rudimentaire qui consistait à déposer du sable sur les rails, simple mais efficace.


La randonnée au village zafimaniry:

Les villages occupés par ce peuple ne sont accessibles qu'à pied et c'était à partir du village d'Antroetra que nous commencerons ce petit trek de deux jours. Il faudra au préalable s'acquitter d'un permis de trek. Nous avions souscrit un contrat pour cette prestation avec Tina, une petite jeune qui débutait dans le métier et qui avait bien du mal a se dépêtrer avec l'organisation. Nous avons voulu être tolérant avec elle aussi nous avons accepté de la faire travailler. 

Le sentier n’était pas très difficile, à part quelques passages un peu délicats genre petits ruisseaux à traverser pieds nus dans l’eau glacée. Nous progressions donc à un rythme tranquille, en alternant petites grimpettes et descentes. De temps à autre, nous étions dépassés par des villageois qui portaient des charges sur la tête. Ils avançaient pieds nus à un autre rythme que le nôtre et semblaient plus à l’aise que nous. Vers 16 h, la brume a fait son apparition, l’horizon était complètement bouché et bientôt nous essuyions une pluie fine. La pluie rendait la piste boueuse et les rochers glissants. Mais l’endroit le plus critique fut le franchissement d’un passage rocheux avec une déclivité accentuée et des à-pics de chaque côté qui incitaient à la plus grande prudence. Nous avancions donc à pas hésitants en suivant bien la trace laissée par le passage répété des gens qui empruntaient régulièrement ce sentier. Au bout de plusieurs heures de marche, à notre grand bonheur, les premières maisons du village surgirent de la brume. Nous étions rapidement repérés et les enfants, tout joyeux, crièrent: Vazahas, vazahas ! Pour annoncer notre arrivée. Ces mêmes enfants ne nous offrent pas un portrait reluisant de leur image, pieds nus dans la boue, la morve au nez, vêtus de haillons et crasseux comme on ne peut pas l’imaginer, ils grelottent, ils toussent, ils font pitié. Nous étions hébergés chez l’habitant dans une petite cahute en bois remplie de fumée. Nous étions donc arrivés dans ce village perdu, suffoquant à cause de la fumée et tout humide dans une petite chambre d’à peine six mètres carrés où sans aucun doute nous y dormirons tous les cinq. Dans l’immédiat, nous essayions de nous sécher et de nous réchauffer autour du feu, assis sur un petit banc d’à peine vingt centimètres de haut. Le foyer ne comportait pas de conduit pour évacuer la fumée à l’extérieur, aussi elle se répandait dans toute la maison et s’échappait à travers le chaume de la toiture, les portes et les fenêtres ouvertes. Mais nous apprécions quand même la chaleur qu’il dégageait malgré la gêne qu’il procure.

En attendant le repas, nous avions visité le village. La plupart des cahutes étaient agglutinées sur une plate-forme au sommet d’une crête. L’espace disponible était restreint, une dizaine de huttes se partageaient les quelques centaines de mètres carrés de terrain plat et d’autres étaient disséminées sur les flancs de la colline. Ce village qui compte environ quatre cents âmes dont deux cents enfants, disposait tout de même d’une école et d’un dispensaire où un médecin américain passait de temps à autre pour y prodiguer quelques soins.Le repas nous est servi dans la chambre à la lueur d’une bougie et sur la natte qui recouvre le plancher. Le chef du village nous honorera de sa présence en partageant notre repas. C’était un homme âgé de soixante-seize ans, bien gras, ancien membre de l’armée française puis démobilisé en 1947. Il ne connaît plus notre langue, cela fait trop longtemps qu’il ne l’avait pas pratiquée. Aussi Tina nous servira d’interprète. Afin de respecter son statut de chef, nous essayerons d’observer un semblant de protocole, mais ce gros poussah restait impassible et s’affairait plutôt à se goinfrer. La coutume veut que nous goûtions au rhum local offert par cet "important" personnage. Il sortit de sa poche une petite bouteille en plastique d'à peine cent millilitres qui contenait un infâme tord-boyaux titrant pas moins de 90°. Horrible! 

Pour le retour, nous emprunterons un itinéraire plus court qu'à l'aller, aussi nous mettrons moins de temps pour revenir à Antoetra. Mais ce ne sera pas sans fournir des efforts et nous aurons à franchir quelques bonnes petites crêtes bien raides. A un kilomètre du but, nous marquerons un arrêt pique-nique au pied d'un petit monument qui fut dédié à un villageois mort, à cet endroit même, épuisé après une longue marche. 

 

 

En résumé

Dans l'ensemble, nous avons beaucoup aimé ce voyage Nous avons rencontré une population dont le dénuement nous aura tous marqués mais qui nous a fort bien accueillis. En effet le peuple malgache est malheureusement pauvre dans l'ensemble, mais il possède une richesse non chiffrable, une grande valeur humaine, celle du cœur.

La descente de la rivière Tsiribina et la randonnée dans un village zaminafiry ont été les points d'orgue de notre périple. Arrive en second rang la découverte du parc de l'Isalo et l'expérience du train Fianarantsoa-côte est qui nous a fait découvrir l'ambiance sur cette unique voie de chemin de fer du pays, cependant un séjour prolongé à Manakara aurait permis de l'apprécier davantage.

Anakao, ne nous aura pas laissé un souvenir impérissable, le snorkling n'ayant pas été possible. Belo sur mer était un endroit agréable mais là aussi notre tentative de snorkling s'était soldée par un flop. 

 

Nourriture:

Dans ce pays où nombre d'habitants ne mangent pas à leur faim, nous nous sommes honteusement régalés avec le foie gras, eh oui on produit du foie gras de canard à Mada, les brochettes de zébu, les crabes de mangrove et les délicieux poissons frais. Je crois bien que c'est à Mada que nous avions le mieux mangé. Un paradoxe dans un pays aussi pauvre!

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