Après 7 jours passés à la capitale, on décide de changer d'air, surtout que celui de KTM n'est pas super à respirer. Après six nuits passées au Un dia blanco, nous avons migré à la guest house du Shechen, le monastère bouddhiste de Mathieu Ricard. Plus au calme avec un environnement plus agréable, en plus on peut prendre le petit déj sur place, ce qui n'était pas le cas du précédent. Un autre bon point: il est inclus dans le prix de la chambre (2260 rps/20 € la triple). Pour aller à Pokhara (205 km) le gérant nous a proposé soit le bus touristique à 8 € la place, soit la voiture particulière avec chauffeur à... 150 $ auquel il faut ajouter le gîte et le couvert du chauffeur, soit 20$ ce qui fait en tout 151 €. Petite différence n'est-ce pas?  Inconvénient du bus : impossibilité de séjourner à Bandipur comme on le prévoyait et on y tient. Il faudra donc casser notre tirelire.


Boucle : Katmandou - Bandipur - Pokara - Tansen - Sauhara - Katmandou

(voir sur la carte)

bandipur

Lundi 19 octobre

Tashi, l'un des responsables du Shechen, nous conduit à pied au lieu de rendez-vous pour choper notre carrosse. Une Scoda diesel récente et très confortable, on est gâté. Pas de problème pour traverser Katmandou, circulation très fluide mais à la sortie de la ville, c'est autre chose. Gros embouteillage à cause des files d'attente aux stations services, la route n'est pas assez large pour trois files de véhicules et comme il y a trois stations qui se suivent ça fait un beau bazar. Ajoutez à ça, ceux qui essaient de se glisser en tête de file, en passant devant toutes les autres voitures, sous prétexte qu'ils possèdent un gros 4x4. Vous imaginez? Il nous faudra deux heures pour sortir de cet embouteillage. Il y a aussi les camions qui tombent en panne et qui n'ont pas d'autre possibilité que de se garer... et bien, là où ils sont tombés en panne en plein passage. Il nous faudra six heures (150 km) pause comprise pour atteindre la petite ville de Bandipur. Arrivés sur place, le chauffeur nous informe qu'il souhaiterait partir dans la matinée le lendemain. Après Pokhara, il doit revenir sur Katmandou et retourner dans son village avant la nuit. Ah! pas cool, on aurait aimé profiter un peu plus de l'endroit. On se mettra d'accord pour midi. Bandipur est perchée le long d'une crête, nous avons une belle vue sur les montagnes et les rizières des alentours. Après 7 jours de capitale, on apprécie ce changement d'environnement. Notre petite guest house, le Green Hills View Lodge, est un tout petit établissement familial très sommaire qui ne possède guère plus de 4 chambres doubles. L'état de propreté semble convenable mis à part une petite odeur lorsque l'on passe devant les toilettes du palier mais ça, c'est un classique au Népal. Malgré tout, elle possède un charme routard qui nous plaît beaucoup et c'est le calme absolu. Le centre historique est composé d'une large rue pavée où aucun véhicule ni même de moto ne peut circuler. Autant vous dire qu'on apprécie le calme qui y règne. Bien que pourvu de plusieurs cafés/restos et quelques magasins de souvenirs, le village a su conserver son caractère authentique et son charme, pas d'étalage d'artisanat ni de panneau publicitaire tapageur. Après avoir arpenté le village, nous nous poserons à une table d'un café dans la rue et nous resterons un bon moment à observer les allers et venues des habitants. Pour approvisionner ce quartier du village, il n'y a pas d'autre moyen que d'utiliser la force humaine. Il est assez choquant de voir que ce ne sont pas forcément les jeunes hommes dans la force de l'âge qui se chargent comme des mulets, mais des hommes ou des femmes d'un certain âge et même des enfants, garçons ou filles, qui transportent des charges beaucoup plus lourdes qu"eux mêmes. 

Pour le repas du soir, on se contentera d'un frugal dal bat à notre guest house.

 

Mardi 20 octobre

Nuit super calme, pas un bruit si ce n'est que le chant nocturne des insectes. Nous sommes en période de dasain et visiblement aujourd'hui, c'est jour de cérémonie. Nous voyons passer des femmes tenant à la main un plateau de cuivre chargé du nécessaire pour le rituel au temple. Il y en a deux à Bandipur, un situé au sommet d'une colline et un autre plus accessible et plus important. Nous commencerons par celui perché sur la colline. Il faut se farcir une bonne grimpette mais on y arrivera en une demie-heure. Insignifiant du point de vue architecture, mais quelques fidèles accomplissent leurs dévotions. Allons voir maintenant ce qui se passe à l'autre temple. Il y règne une plus grande activité, les fidèles y sont nombreux, rassemblés autour de la cour du temple et les femmes sont parées de leurs vêtements de circonstance. Ils ont apporté chacun une volaille ou une chèvre. Ces bestiaux vivent leur dernières heures car ils sont destinés aux sacrifices pour être dégustés après. A l'intérieur, les fidèles se livrent à un rituel hindouiste dont je ne saisis absolument pas la signification. Quelque chose se consume dans le fond de la petite salle et les fidèles font tinter les cloches accrochées à une sorte de baldaquin. D'autres accomplissent leurs dévotions à de petites petites statues de divinité placées dans de petites niches et disposées dans les murs à l'extérieur tout autour du temple. On attendra la dernière minute pour quitter les lieux, dommage de ne pas pouvoir rester jusqu'à la fin de la cérémonie. 

En une heure et demie, nous atteignons Pokara. Très différente de Bandipur, ne serait-ce que par la taille, Pokara se présente comme une ville où le tourisme a bien marqué son empreinte. Des hôtels, des boutiques, des agences et restos en veux-tu et en voilà. Il faut dire que c'est le départ de nombreux treks et le point de vue (Sarangkot) qui permet de voir la chaîne himalayenne. Mais en raison de la baisse de la fréquentation touristique et du dasain, la ville est plutôt calme. Pour notre hébergement, nous avons réservé une chambre triple à Gauri Shanka guest house, établissement tenu par le sympathique Ramesh, un des deux proprios. Un jardin très arboré et végétalisé agrémente la guest house et la chambre est équipée d'une grande salle de bain, le tout dans un bon état de propreté. Petite surprise le soir, un mini concert se tenait au café juste sous nos fenêtres. Pas terrible pour trouver le sommeil et en plus le chanteur chante comme une poubelle. Heureusement à 21h 30 tout s'est arrêté. 


pokara

Mercredi 21 octobre

Couchage un peu ferme mais ça aussi c'est un classique du Népal. Aujourd'hui, Noémie va connaître de nouvelles sensations avec le parapente. Plusieurs agences proposent ce genre d'activité car l'endroit s'y prête on ne peut mieux avec les reliefs, le lac et si les cieux sont de la partie, elle aura la chance de pouvoir admirer la chaîne des Annapurnas tout en étant suspendue dans les airs. Mais ça, ce n'est pas garanti. Direction Sarangkot, lieu de décollage pour se lancer avec un pilote dans le vide mais porté par une voile (quand même). Un peu de stress au moment de la préparation, quelques mètres en courant et hop c'est parti pour voler comme un oiseau pendant 30 mn. Atterrissage près du lac, Noémie est enchantée de ce qu'elle vient d'accomplir. Une nouvelle et belle expérience pour elle.

On se calera en terrasse au bord du lac pour le repas du midi en attendant de récupérer le DVD des exploits de Noémie. Après quoi, nous retournerons à la GH où nous laisserons le temps s'écouler sous une des deux huttes du jardin. Mais cela ne serait suffire pour occuper le reste de la journée, aussi on décide d'aller au village tibétain Tashi Palkhel tout près de Pokara. Il faut quand même un taxi. Trois chauffeurs sont en train de taper le carton dans la voiture de l'un d'eux. Ils demandent 2000 rps aller/retour, un peu cher quand même et la pluie qui semble vouloir gâcher notre après-midi, ne nous motive pas donc on laisse tomber. Mais un quart d'heure plus tard, un autre chauffeur de taxi se pointe dans le jardin de la GH et nous propose la course pour 1500 rps. Il avait entendu la conversation avec ses collègues. Allez, on se décide ça nous occupera un moment. Par contre la météo reste incertaine mais tant pis on y va. L'intérêt de ce village réside dans le monastère et une cérémonie débute au moment où on arrive. Nous serons autorisés à y assister mais photos et films sont interdits. Nous sommes assis sur un tapis placé près de l'entrée et les moines sont placés de chaque côté. Ils psalmodieront des prières et de temps à autre certains feront raisonner leur trompes et leur cymbales. Quelques claquements de doigts viendront ponctuer le cours de l'office ainsi qu'un lancer de riz. Tout ça a sans aucun doute une signification. Mais laquelle? Je n'en sais fichtre rien. Parmi nous, une famille tibétaine et pendant l'office, la grand-mère aidée de ses deux petites filles (adultes) s'avance vers le moine lama (le supérieur dans la hiérarchie) avec une écharpe blanche et la lui tend. Celui-ci lui passera autour du cou puis les deux jeunes filles se livreront à une distribution de roupies en petites coupures à tous les moines, même les petits moinillons y auront droit. Ce ne sont que des billets de 5 ou 10 rps, mais multiplié par une soixante de moines ça fait malgré tout une petite somme. Après la cérémonie, nous aurons tout le loisir de prendre des photos. Pendant que les jeunes moinillons s'affairent à nettoyer la salle, un moine nous donnera quelques explications. Nous apprendrons ainsi que les sacrifices d'animaux au cours du dasain heurtent les préceptes du bouddhisme d'où la présence  de petites représentations par centaines, en forme de petits disques décorés et disposés sur des autels, qui symbolisent les animaux sacrifiés. Leurs âmes en seront ainsi 

Orage en fin d'après midi, la pluie dégringole.

Jeudi 22 octobre

Comme hier, réveil aux aurores (même avant) grâce au chant du coq qui habite en face. Le ciel est dégagé et, ô divine surprise, on peut apercevoir une portion de la chaîne des Annapurnas. Le sommet du Machhapuchhre pointe ses 6997 m vers le ciel. Bon, on n'en voit pas l'intégralité mais c'est toujours ça. C'est le jour pour aller jusqu'à la pagode de la Paix, on aura sans doute une meilleure vue. Elle est située de l'autre côté du lac sur une colline et demande normalement une heure de montée après la traversée du lac en barque. On grimpe par un chemin plus ou moins bien dallé mais les pierres humides sont très glissantes. Le stupa est d'un blanc immaculé et les abords aménagés avec des grands œillets d'inde en pleine floraison. Gare aux chutes lors de la descente, c'est sacrément casse-gueule. Enfin pour nous, mais pas pour ces jeunes népalais en chaussures de ville qui dévalent le chemin en un rien de temps.

Pour le repas du midi, on choisira le German Bakery. Au menu salade "beautiful" comme ils disent mais elle n'aura de beautiful que le nom. Ram, le tenancier de notre GH, nous informe qu'il n'a pas pu obtenir nos billets de bus pour demain matin. Il n'arrive pas à joindre la compagnie de bus au téléphone. Mince, on n'a pas forcément envie de passer une journée de plus à Pokhara. 

L'après-midi se passera tranquillement à se balader aux abords du lac, peu d'animation dans la ville, beaucoup de magasins ont le rideau baissé. C'est jour férié et visiblement beaucoup de népalais portent la tikka sur le front. 

Super, Ram a réussi à nous procurer des billets de bus pour Tansen, départ demain matin 8 h 30.   

Vendredi 23 octobre

A 4 h 30, tout le monde debout. Avant d'embarquer pour Tansen, nous tenterons une dernière chance pour voir les hautes montagnes. Notre taxi vient nous chercher à 5 h du matin et après, il nous conduira à la gare des bus. Il fait encore nuit noire à notre arrivée à Sarangkot au poste d'observation où tous les touristes se rassemblent pour le spectacle. Nous sommes les premiers arrivés, on se positionne sur une plateforme aménagée à cet effet. Par contre, ça caille un peu, je n'ai pas prévu de vêtements suffisamment chauds. Tant pis, j'aurais dû prévoir. Au bout d'un bon quart d'heure d'attente le soleil commence à pointer ses rayons sur les plus hautes cimes et les éclaire d'une lueur jaune-rosé. Grandiose, mais ne nous attardons pas il ne s'agit pas de rater notre bus. 

Ram nous fera des adieux chaleureux, nous garderons un bon souvenir de lui.

A la gare routière, on nous désigne un bus puis quelques minutes plus tard c'est un autre. Bon, je grimpe dedans pour repérer et réserver nos places mais là petite surprise. Un de nos sièges est déjà occupé, un type me désigne les deux qui sont juste derrière. Puis non, ce ne sont ces places là que nous devons occuper et le même type me demande juste après de changer de bus. Et puis non, finalement on ne change pas de bus mais le type qui semble gérer les sièges me propose un bout de banquette près du chauffeur. Qu'est-ce que c'est que ce bordel? Pas question, je revendique mes places numérotées et je veux celles-là et pas d'autres! Voyant mon désaccord, il cède pour deux places mais la troisième sera changée avec une tout au fond du bus. On arrêtera là les discussions.

Trajet sans problème, un arrêt bouffe vers midi et à 14 h on nous débarque à un carrefour. Mais où exactement? Le mieux est encore de demander et là on nous dit que la ville de Tansen est à 6 km d'ici, le bus n'y passait pas car en dehors de son trajet. Un chauffeur de taxi nous propose de nous y emmener. Pas question de se farcir la route à pied avec nos sacs et avec une tendinite en prime. Ce donc sera le taxi négocié à 600 rps. La ville s'étire sur le flanc d'une colline et notre hébergement, le Home City View Homestay, se situe en bordure de l'agglomération tout en haut. On est bien content que le taxi nous y emmène. Le Home City View qui fait également fonction d'office du tourisme, est tenu par un homme d'un certain âge mais pas moins dynamique et plein d’entrain. Il n'y a plus de chambre de libre au Home City View mais ce n'est pas un problème car il trouve toujours un autre hébergement, chez l'habitant. Nous serons donc hébergés chez un couple de retraités qui possède deux chambres sur le toit terrasse de sa maison. Notre chambre est assez sommaire mais propre et convenable. Nous y passerons deux nuits.

Le soir nous prendrons notre repas chez nos hôtes attablés dans la cuisine. Copieux et bon mais quand même un peu trop épicé à mon goût. C'est d'ailleurs souvent le cas au Népal.

Douche (froide) et au lit.


tansen

Samedi 24 octobre

Très tôt le matin les cloches du temple hindouiste se sont misent à tinter pendant un long moment. Rappelons-le, nous sommes en plein dasain et aujourd'hui c'est un des jours les plus importants. Pas de petit dèj chez nos hébergeurs et en ville on aura un peu de mal à trouver un resto ouvert. Il n'y aura guère que le White Lake hotel qui pourra subvenir à nos besoins du matin et le choix du menu sera limité à du muesli avec yaourt, thé ou café. Pas de problème ça nous convient. La quasi totalité des boutiques sont fermées aussi la ville semble vivre au ralenti. Une boutique fait exception à la fermeture du moment, on y vend des articles genre: sac, porte-feuille et autres, fabriqués dans cette même ville et utilisés par la population locale. Ce textile de fabrication locale, appelé palpali dahka, est utilisé entre autre pour confectionner le couvre-chef le "topi" des messieurs et aussi le "cholo", un corsage court pour ces dames. Les prix étant plutôt bas, nous nous laisserons tenter par quelques articles.  

Notre errance de la matinée nous amènera jusqu'au temple où quelques personnes y sont rassemblées. On nous prévient dès notre entrée (sans chaussure): "no photo" . Bon OK, on s'abstiendra. Puis en discutant un peu avec les personnes présentes, nous arriverons à sympathiser et on nous offrira en signe de bienvenue (enfin je suppose) une petite coupelle en feuille d'arbre contenant une sorte de farine sucrée et on aura droit à une pomme chacun. Il faudra également se livrer à un rituel hindou que nous exécuterons un peu maladroitement. Evidemment ça fait rire les fidèles présents, nous aurons droit également à la tikka sur le front et quelques pétales d’œillets d'Inde sur la tête. Ces petites scènes auront créé un climat de confiance et notre homme qui nous avait dit "no photo", nous autorisera à en prendre mais pas du côté où sont déposées les offrandes. Il nous dévoilera également le saint du saint du temple, caché par un rideau où sont représentées les divinités. Dommage pour les photos mais respectons leurs lieux sacrés et c'est déjà un privilège pour des non-hindous comme nous de pouvoir découvrir ce trésor. Au moment de partir, le prêtre viendra nous saluer et on fera une séance photo avec lui à la porte d'entrée.

Repas du midi au Nanglo West, bonne cuisine et lieu agréable. 

L'après midi en explorera à pied le sommet de la colline qui domine la ville. Le sentier traverse une petite forêt de résineux et conduit à différentes statues dont l'esthétique n'est pas forcément très heureuse. On pourra aussi apprécier la vue sur la région. 

Autre préoccupation, réserver nos places de bus pour Narayangarht. Le départ est prévu demain matin et compte-tenu de la demande en ce moment, ce n'est pas gagné. Mais l'espoir nous envahit lorsque nous voyons sur la fiche du bus qu'il reste encore trois places dispo à l'arrière. Curieusement le guichetier hésite à nous les donner et c'est là qu'arrive un type qui se positionne devant nous et achète une des trois places restantes. Et voilà c'est foutu, il nous a grillé la politesse l'enf... et le guichetier n'a pas bronché. Un peu mal à l'aise quand même, il nous demande de revenir demain. C'est là que Noémie lui lance: "Si je n'ai pas trois places demain matin dans le bus, je vous tirerai les oreilles".  

Dimanche 25 octobre

A 5 h du matin, tout le monde debout, mieux vaut arriver le plus tôt possible à l'arrêt de bus. Le guichetier est à son poste et nous sourit. Ah! Bon présage? Effectivement, un jeune homme nous propose un bus direct pour Narayangarht avec trois places de choix... sur le toit du bus. Pas question, il fait froid et c'est quand même un peu dangereux. Autre solution proposée, trois places à l'arrière jusqu'à Butwal, c'est-à-dire pas très loin d'ici et après on migre sur mini-banquette deux places et un petit bout de siège derrière le chauffeur, tarif du billet 325 rps/2.90 €. Bon, on s'en contentera et de toutes façons, il faut partir d'ici. Le bus se remplira assez vite au fur et à mesure des arrêts. Certains sont debout dans l'allée, d'autres occupent deux sièges à trois mais par contre, on peut voir de jeunes enfants occupant chacun un siège. Noémie sympathisera avec deux jeunes népalais, ce qui nous permettra d'avoir deux places correctes car ces braves jeunes gens nous céderont leur confortable siège et iront se caler sur le toit. Sympa ces népalais. C'est ainsi que je me retrouverai à côté de deux jeunes garçons de 8-10 ans qui occupent un seul siège pour eux deux. Ils parlent déjà pas mal anglais aussi nous pourrons sympathiser pendant le reste du trajet. Vers 12 h 30, nous arrivons à Narayangarht, il fait chaud et y a plein de monde. Tout ici nous rappelle l'Inde. Il reste encore quelques kms à parcourir pour arriver à Sauraha et le meilleur moyen est encore de prendre le taxi. Il doit y avoir un bus mais on ne sait pas où il faut le choper et on n'en connaît pas les horaires. Pour 2000 rps/17.86 € le taxi nous déposera à notre hôtel le Travelers Jungle Camp. Etablissement propre et plaisant doté d'un joli jardin bien arboré. Après-midi tranquille sans bouger de cet endroit. On souscrira avec le gérant de l'hôtel pour le bain des éléphants, la visite des villages tharus, un spectacle de danse également tharu et des billets de bus pour Katmandou.   


Sauraha, parc national du chitwan

Le parking à élèphants
Le parking à élèphants

Lundi 26 octobre

Ces grosses bébêtes ont l'habitude de s'offrir tous les matins un bain à la rivière. Une nécessité en période de fortes chaleurs mais beaucoup moins à cette saison. Cependant, comme cela constitue une attraction qui amuse les touristes, cette pratique se poursuit encore à cette époque de l'année. A 10 h on nous conduit à 2 mn à pied de notre hôtel, là où les éléphants font trempette. Juchés sur le dos du pachyderme, les touristes se font copieusement arroser d'un coup de trompe rempli d'eau au moment où le cornac lui crie "Chop, chop!" Amusement garanti et on se prête au jeu. L'endroit rassemble beaucoup d'éléphants et encore plus de touristes. Avec ce soleil, le séchage est très rapide même si on a gardé ses vêtements. Bouffe à notre hôtel et à 14 h 30, nous partons en voiture pour les villages tharus. A partir du village d'Harnari, nous continuerons notre excursion à pied. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les habitants ne respirent pas la richesse ici. Ils tirent leur revenu essentiellement de l'agriculture. En ce moment c'est la récolte du riz et en passant, un groupe de jeunes s'affairent à la coupe de la précieuse céréale dans une rizière asséchée à 50 m de la piste. Ils nous font de grands signes. Serait-ce qu'ils nous invitent à les rejoindre? Avec plaisir, on arrive. Ils sont ravis que nous ayons répondu à leur invitation et pour créer une ambiance, je m'essaierai à la coupe du riz. Ce n'est pas bien difficile mais bien évidemment, il faut être plié en deux et quand on n'a pas l'habitude de ce genre de travail et bien... on se fatigue assez vite. En tout cas cela aura permis une approche sympathique. Retour au point de départ où la jeep-camionnette nous attend. Autre lieu de visite, le parc où les éléphants mâles du gouvernement sont rassemblés. De beaux spécimens utilisés pour la traque des braconniers dans le parc. Eh oui, il y a aussi ce genre de prédateurs sans scrupule qui opèrent dans cette réserve animalière protégée. A cet endroit, on trouve également des femelles d'une cinquantaine d'années voire plus qui coulent une paisible retraite, sans doute bien méritée.

Nous continuerons notre tournée en se baladant du côté de la rivière dans l'espoir d’apercevoir quelques animaux et en fait, nous verrons plus de touristes que de bestioles. Néanmoins trois d'entre elles ont daigné montrer le bout de leur nez: un rhino qui s'amusait à faire des bulles dans l'eau, un croco qui ne bougeait pas d'une patte et un paon qui becquetait tranquillement sur la rive opposée.

Pour terminer la journée, nous irons voir un spectacle réalisé par les villageois tharus que nous avons moyennement apprécié.   

Mardi 27 octobre

Réveil au lever du jour comme d'habitude. Nous ne ferons rien de particulier ce matin, si ce n'est que de rester à apprécier la quiétude du jardin de l'hôtel. Quiétude un peu troublée en fin de matinée par un serpent qui s'est invité dans le jardin. Un beau spécimen de plus d'un mètre de long mais pas venimeux paraît-il. Des employés de l'hôtel ont bien essayé de le choper mais il a préféré prendre la poudre d'escampette. C'est aussi bien. 

L'après midi, nous avons prévu ce qu'ils appellent pompeusement un safari à dos d'éléphant. On nous emmène donc au point de départ de ce "safari" où sont alignés une vingtaine d'éléphants en attente d'embarquer les touristes. Et y en a pas mal de touristes, c'est normalement une mauvaise année pour le tourisme. Mais qu'est-ce que ça doit être en année pleine? On embarque à quatre plus le cornac par éléphant sur une nacelle bien rembourrée . C'est parti au rythme lent du gros bestiau. Nous traverserons une zone boisée où nous apercevrons plusieurs daims pour déboucher sur une clairière et là comme par miracle une femelle rhino et son petit s'offre à notre curiosité. Tous les éléphants convergent vers ce cuirassé et son mouflet. Ces derniers ne semblent pas le moindre du monde impressionnés par cet attroupement d'homo sapiens touristis à dos d'éléphant et continuent à brouter tranquillement. On croirait presque qu'ils sont apprivoisés! A la rivière, nous verrons un croco qui se laisse dériver au gré du courant puis des paons et un singe viendront également compléter la faune que nous aurons pu voir au cours de ce "safari". La balade (plutôt qu'un safari) aura duré en tout une petite heure aussi compte tenu de la vitesse de déplacement de l'éléphant (rien à voir avec la vitesse de la lumière) et les arrêts, autant dire que la distance parcourue ne fut pas très grande. 

Panne d'électricité dans le village, le groupe électrogène de l'hôtel prendra le relais mais avec le bruit en plus.

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