skye, île très visitée

Mardi 16 septembre (suite)

 

En quelques tours de roues nous voici arrivés sur l'île, nous déposons nos jeunes routards à Broadford ravis d'avoir été trimbalés. Tout le plaisir était pour nous jeunes gens et bon trip. Nous continuons jusqu'à Portree et apparemment la fréquentation y est nettement plus importante que dans les Highlands. Le parking, obligatoire, est rempli de cars de tourisme et de voitures. C'est une chance d'y trouver une place et on aura cette chance. Comme il est l'heure de casser la croûte, autant le faire ici, on est tout au bout du parking donc assez tranquille. Tiens, une averse! La première depuis le début du séjour dans les Highlands. Elle fut de courte durée mais bonne.

La ville comporte pas mal de magasins d'articles de souvenirs, signe que de nombreux touristes passent dans cette petite cité qui ne présente guère d'intérêt, hormis le port avec ses maisons colorées.

Tiens revoilà nos jeunes routards allemands, finalement ils ne sont pas restés à Broadford, l'AJ ne leur convenait pas. Ne seraient-ils pas un brin difficiles ces petits jeunes? Maintenant mettons-nous en quête d'un lieu d'hébergement et apparemment ça n'a pas l'air évident dans le secteur. Il faut quitter la route principale et on empruntera une voie sans issue qui aboutit 500 m plus loin à une ferme. Ce ne serait pas mal près de la ferme, il y a un grand espace où nous pourrions stationner le véhicule. Mais c'est probablement un terrain privé et il vaut mieux sonner à la porte des propriétaires. Une dame me reçoit de la façon la plus aimable (c'est bon signe) et après lui avoir exposé ma demande, elle se déclara tout à fait favorable à ce que nous passions la nuit ici, mais qu'il faut aussi l'accord de son mari. Il est occupé 200 m plus loin à taguer ses moutons avec une bombe de peinture rose flashy et après avoir formulé ma requête, il me répondit de façon incompréhensible pour moi. Mais il termine son travail et revient à la ferme aussitôt. OK, sir je vous attends là-bas. Une fois revenu, nous sortons la brosse à reluire, histoire de le mettre en bonnes conditions et je lui tins ce langage: "Que vous avez de magnifiques blancs moutons, sir, leur beau lainage sans aucun doute vous rend hommage". A ce langage, le gentleman farmer lâcha un: "Yes, you can" . Enfin j'exagère un peu. Bref, grand merci et nous nous ferons le plus discrets possible pour ne pas vous nuire. C'est super tranquille, on n'entend aucun bruit du trafic de la grand route.

Mercredi 17 septembre

 

Ciel prometteur et fraîcheur matinale, il n'est encore que sept heures. Avant de quitter les lieux, nous aimerions remercier nos hôtes, mais au coup de sonnette, la porte resta fermée. Dorment-ils encore ou sont-ils déjà partis? Tant pis on y va, maintenant direction le Old man of storr, un pic rocheux, beaucoup de pics rocheux portent ce nom on dirait. Old man  veut dire vieil homme en anglais. Quel est le rapport? Bref, on va se payer une grimpette jusqu'à ce "vieil homme" et déjà plusieurs personnes ont commencé l’ascension. Il nous faudra 45 mn pour atteindre ce gros pic de 49 m de haut auquel on ajoutera 15 mn pour arriver à une plateforme qui permet une vision à 380°. De retour au parking, il faut compter 25 mn, il ne reste plus une seule place de disponible et ça déborde sur la route. Donc un conseil, arrivez avant 10 h si vous préférez qu'il y ait moins de monde.

A peine sortis du parking, on aperçoit un jeune qui lève le pouce. Montez donc jeune homme. Vous allez à Kilt rock? Nous aussi, ça tombe bien. En fait ce jeune routard n'est pas n'importe qui, il est américain et travaille à l'ONU à Amsterdam et occupe un poste important. En ce moment, il bosse à Londres et s'accorde un petit break en Ecosse. Les VIP se mettent à faire du stop maintenant, ce n'est plus que le domaine des globe-trotteurs. La cascade de Kilt rock n'a rien de sensationnel, un filet d'eau qui se jette dans la mer du haut de la falaise.     

Pause repas le long d'une petite route au bord de la Staffin bay sous un soleil radieux.

Maintenant, direction les monts du Quiraings. Il y a semble-t-il, des ballades à faire. Route très sinueuse et ça grimpe sévère pour arriver au niveau le plus haut, une des roues arrières du VW en patinera sur le bitume dans le dernier virage en épingle à cheveux. Oh! mais ça grouille de monde ici et les sentiers sont remplis d'homo sapiens touristis qui crapahutent dans la montagne. Plein d'autres aussi qui se prennent en "selfie" avec leur téléphone arborant leur plus beau sourire (jaune pour les japonais). Nous consacrerons malgré tout un moment à bavarder avec une dame française qui attendait patiemment que son mari revienne de la ballade. Bon, on ne s'attarde pas plus ici. La route que nous empruntons est remplie de nids de poule et certains bien gratinés. Malgré tous mes efforts pour les éviter, on s'en paiera plusieurs, le vieux camper-van n'a pas dû apprécier. On arrive au village de Stein, minuscule port avec une seule rue et quelques maisons blanches. Pas de quoi fantasmer, un peu trop limité pour s'y attarder donc continuons notre route pour aboutir au Neist Point. Site décrit comme inoubliable d'après le GDR. Eh bien je pense qu'on l'oubliera assez vite car on ne lui a trouvé rien d'exceptionnel. Mais il faut avouer que, la fatigue aidant, nous avons rebroussé chemin 500 m avant le phare. Par contre, une fois installés à notre lieu d'hébergement, on a loupé un coucher de soleil sur la mer aux couleurs probablement très belles.

 

 

Jeudi 18 septembre

 

Le ciel semble quasi sans nuage, une belle journée en perspective. Nous aimerions passer une soirée dans un pub où a lieu un concert de musique et à Colbost, nous devrions trouver notre bonheur. Mais arrivés sur les lieux, une affichette placardée sur la porte du pub en question indique le prochain concert pour demain. Déception, ça ne rentre pas dans notre planning. Zut! Poursuivons alors jusqu'à l'étape suivante prévue: Glenbrittle avec un arrêt aux cascades de Fairy pools. Là aussi c'est la concentration de touristes et le parking est presque rempli. Humm! Faut-il y aller? Là réponse sera "oui", malgré mes réticences mais me mêler aux autres homo sapiens touristis ne m'enchante guère. Quelques mini chutes d'eau qui se déversent dans de petits bassins naturels, voilà ce qui attirent les foules de nous jours. Il en faut pour tous les goûts.

Mais regardez le diaporama ci-dessous et vous jugerez.   

Voilà, nous avons vu ce petit ruisseau et ses mini cascades et bassins, maintenant continuons jusqu'à Glenbrittle. Pause casse-dale le midi le long de la route qui aboutit au loch Eynort. Le plein de calories fait et pour digérer, on se fera une ballade le long du loch en empruntant un sentier facile qui part du terrain de camping. Après une heure et vingt-cinq minutes de marche, nous arrivons dans une zone humide, le sentier n'est plus tracé et il faut faire attention où on met les pieds. Le site est chouette et la luminosité suffisamment bonne pour apprécier ce fort joli paysage. Nous croiserons un écossais qui nous lancera un "bonjour". Tiens, il a repéré que nous étions français, aussi nous discuterons un bon moment avec lui notamment au sujet du référendum sur l"indépendance de l'Ecosse et c'est aujourd'hui le jour J. Son avis sur la question est partagé, Yes or No, entre les deux il ne sait quel choisir. Mais selon lui l'Ecosse ne serait pas vraiment préparée à cet important changement. Par contre, toujours selon sa version, le pays ne manque pas de ressources pour subvenir aux besoins de la population avec le whisky, le pétrole et le tourisme. Retour au camper-van et pour la nuit, nous avons repéré un endroit super dans un chemin qui dessert des champs et aboutit à une ferme. On se positionne sous un bel arbre et voilà, parfait on est bien. Mais ce n'est pas du goût de la fermière qui vient vers nous et nous demande, aimablement et en s'excusant, de quitter les lieux. Elle nous recommande d'aller au terrain de camping. Bon, nous sommes visiblement sur une propriété privée donc il ne nous reste plus qu'à obtempérer et à trouver un autre endroit. Le mieux est de tenter notre chance sur la route du retour et un petit kilomètre plus loin nous trouverons un large espace de stationnement et qui n'est pas "No overnight parking". Juste en face, se trouve une grande maison et pour s’assurer d'être dans la légalité, je demanderai s'il est permis d'y passer la nuit. En fait cette maison n'est autre qu'une sorte de résidence de vacances pour retraités et une des responsables de l’établissement me répondra par l'affirmative.  

Vendredi 19 septembre

 

Nos voisins, les occupants du centre de vacances pour retraités, n'ont pas fait la fiesta cette nuit, aussi la nuit fut également des plus calme. Aujourd'hui, nous quittons Skye pour nous rendre à Invercharron, lieu des derniers higlands games de la saison. Cet endroit n'est pas indiqué sur notre carte, mais on sait qu'il se situe près de Bonar Bridge pas loin de notre premier arrêt d'il y a maintenant 15 jours. En quelques heures, nous arrivons près de Bonar Bridge et une pancarte annonce les games : demain de 10 h à 17 h, 2 miles à l'ouest de Bonar Bridge. Impeccable, nous avons toutes les infos voulues. Il n'est que 15 h 30 et pour passer le temps, allons se prendre une bière au "Public bar". L'intérieur est exigu, une seule table est posée dans un coin de la pièce sur une moquette en tissu tartane vert. Après cette pause bière que l'on prolongera au maximum, pas grand chose d'autre à faire ici d'autant plus que la température est assez fraîche dehors, on se mettra à la recherche d'un endroit pour la nuit. Juste après le pont, un parc fera bien l'affaire mais en y regardant de plus près, une pancarte indique "No overnigth parking". Bon cherchons ailleurs et finalement nous trouverons notre bonheur au bord du loch Midgal , un endroit super tranquille avec comme seule compagnie une colonie de canards col vert. 

Bouffe, partie de scrabble et au pieu. 

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clair

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