LE PLATEAU DE WATERBERG

Plus une étape qu'un endroit à visiter, le plateau de Waterberg se situe entre la capitale et le parc d'Etosha, il permet d'éviter un long trajet de 650 km avant de franchir la porte Est du parc. De petits circuits plus ou moins bien balisés permettent de crapahuter par un sentier un peu escarpé par endroits et d'atteindre le bord du plateau 200 m plus haut. Des rangers proposent des circuits en 4x4 mais la probabilité de voir des animaux reste faible. On en verra plein à Ethosha. Nous nous sommes donc contentés de grimper jusqu'au haut du plateau d'où nous avions une vue sur l'immensité de la plaine aride (photo ci-dessus). Une fois arrivés en haut, il faudra se contenter de la vue et de redescendre car il semble interdit de se balader au-delà du bord. A noter également, c'est un des rares endroits où l'eau est encore présente à cette période de l'année (fin de saison sèche), elle coule le long des flancs du plateau d'où une végétation plus fournie et bien verte à cet endroit. 


LE PARC NATIONAL D'ETOSHA

Là, y en a des animaux et des quantités phénoménales, éléphants, springboks, koudous, oryx, girafes, élands, zèbres, gnous, autruches, lions et j'en oublie c'est sûr. Bref la gente animal du pays est représentée de façon pléthorique principalement autour des nombreux points d'eau indiqués sur le parcours. On peut se composer tout un circuit autour des campements et en allant d'un campement à l'autre. Les pistes sont assez praticables mais poussiéreuses bien évidemment, il faut quand même un véhicule genre SUV au minimum. Pendant nos quatre jours dans le parc, nous nous sommes rendus à 22 points d'eau et rares ont été ceux sans la moindre présence animale. Bien sûr, il faut s'attendre à voir les mêmes espèces, mais pas toujours, et croyez-moi nous n'avons pas ressenti de phénomène de saturation. On ne se lasse pas d'observer tous ces bestiaux surtout lorsque les éléphants sont présents, ceux-ci règnent en maître des lieux et n'autorisent aucune autre espèce à s'approcher du bord de la mare. Les zèbres, springboks ou autres espèces attendront que ces gros pachydermes aient terminé de batifoler dans la flaque et ça peut durer longtemps. Evidemment après leurs passages, l'eau est bien boueuse mais ce n'est sans doute pas un problème pour les autres espèces qui ont soif. Entre deux points d'eau, on peut apercevoir aussi quelques troupeaux de zèbres ou voir surgir une ou deux girafes dans un décor de buissons épineux. Nous avons eu aussi la chance de voir des lions d'assez près par contre les rhinocéros sont plus rares, on a plus de chance de les observer la nuit aux points d'eau éclairés tout près des campements.

Bon assez causé, on passe aux photos.


OPUWO, AU PAYS HIMBA

Peut-être avez-vous regardé l'émission de Frédéric Lopez "Rendez-vous en terre inconnue" diffusée en 2006 (punaise! 12 ans déjà!) avec Muriel Robin. Elle fut tournée en Namibie chez les himbas. Inconnu du grand public jusqu'à lors, les himbas reçoivent maintenant les touristes qui veulent leur rendre visite. Les lodges d'Opuwo proposent ce genre d'activité qui, bien entendu, s'effectuent en groupe. Les groupes, on n'aime pas trop, aussi nous avons préféré utiliser une autre filière, c'est à dire par nous-même en individuel. Il faudra malgré tout avoir recours au service d'un guide et nous en trouverons un, un himba anglophone. Oui, oui, ça existe, certains sont scolarisés, le gouvernement namibien leur en donne la possibilité. Mais il ne faut pas se leurrer, très peu ont cette chance. Peuple semi-nomade, les himbas vivent de leurs troupeaux de chèvres et de bovins, ils étaient restés à l'écart du monde moderne et ont conservé leurs traditions. Cependant depuis l'arrivée des touristes, leur mode de vie a tendance à changer un peu. Est-ce un bien? Une opportunité pour eux? Ou destructeur? Tout dépend comment le tourisme y est pratiqué. S'il est de masse ou mesuré. Avec suffisamment de respect envers ce peuple ou en voyeur malsain. Je n'ai pas la réponse. J'avoue avoir été hésitant avant d'accepter d'aller voir un village himba et éprouvé une certaine gêne lors de la visite. Les villageois que nous avions vus ont bien accepté notre présence, il ne demande que ça, vu qu'il nous est imposé d'apporter des denrées alimentaires en guise de cadeau. Ainsi nous avons acheté au supermarché, 10 kg de farine de mil, 10 kg de sucre, de l'huile et des pains ce qui représente un montant total de 400 $ (26.60 €), minimum imposé. Avec notre guide himba comme interprète nous avons (très peu) communiqué avec eux mais les contacts ne pouvaient qu'être superficiels, même si nous leur avons serré la main pour les saluer. Avant de les aborder, notre guide nous a appris comment les saluer dans leur langage: moro pévidi nawa, enfin... c'était à peu près ça. Les hommes étaient absents lors de notre passage, ils sont dans la nature à surveiller les troupeaux mais certains sont en errance dans la ville et s'adonnent à l'alcool, un fléau pour eux. Après deux petites démonstrations: le tannage d'une peau de bovin et de la "toilette" à sec d'une femme nous sommes invités à passer par la "case" artisanat. Une quinzaine de femmes, disposées en cercle sur le sol avec leurs articles sur un tissu, nous attendaient de pied ferme. Bien évidemment elles essaieront de nous convaincre d'acheter leur bijoux et autres articles mais ce sera sans insistance, par contre elles se montreront dures en affaire. Nous repartirons sans avoir rien acheté, elles n'en manifesteront aucune agressivité envers nous. 

Les Hereros

 

Les hereros ont fait l'objet d'un terrible massacre en 1904 lors de la colonisation allemande. Menée par un général brutal et sanguinaire, ce peuple a subi une répression féroce qui fit passer leur nombre de 80 000 à un peu plus de 15 000 individus. Aujourd'hui ils sont 164 000 en Namibie, les femmes sont reconnaissables à leur coiffe bicorne et leur robe longue et colorée. On en rencontre dans les rues d'Opuwo.


PALMWAG

Palmwag est une concession privée de 5000 km², elle abrite toute une faune spécifique comme les éléphants déserticoles mais aussi des lions qui restreignent notre liberté d'exploration des lieux. Aussi aucune excursion en dehors du camp n'est possible sans guide et quand la présence de lions est signalée... on est assigné à résidence. C'est ce qui nous est arrivé lorsque l'on a voulu s'inscrire au bureau du camp pour une randonnée. Sa majesté le lion était dans les parages et la randonnée s'est transformée en après-midi piscine. Les éléphants aussi peuvent nous rendre visite la nuit dans le camping, on les a entendu respirer, marcher, même le bruit de leurs gargouillis intestinaux sont parvenus jusqu'à nos oreilles. On en menait pas large blottis dans nos duvets pensant qu'ils étaient tout près, à moins d'un mètre de la voiture. En fait, on s'est aperçu le lendemain qu'ils étaient beaucoup plus loin qu'on ne le pensait. Aucune emprunte de pied de ce pachyderme dans notre emplacement! A noter, le personnel nous a fait signer, à notre arrivée, une décharge de responsabilité qui stipule que l'on accepte de séjourner à nos propres risques. A bon entendeur...


TWYFELFONTEIN

Classé patrimoine mondial par l'UNESCO , le site de Twyfelfontein, renferme des pétroglyphes qui date de 6000 ans. Ils ont été réalisés par des bushmen  sur les plaques de grès rouge et représentent des gravures d'animaux et quelques cercles symbolisant les points d'eau. Le site renfermerait quelques 2000 gravures rupestres mais un seul endroit est ouvert au public, le nommé "lion man". Il comprend 4 ou 5 endroits répartis sur un petit parcours de moins d'un km. Une rotation par petits groupes d'une dizaine de personnes permet d'éviter les embouteillages. Le site est très visité. 


BRANDBERG

Ce site d'art préhistorique fait un peu bis repetita avec le précédent mais il était situé sur notre trajet et n'est distant que de 180 km de Twylfelfontein. C'est là que l'on peut voir la White lady (Dame blanche), ce personnage couleur clair dessiné sur la fresque (au milieu sur la première photo). Cette White lady a été baptisée ainsi car un explorateur lui aurait attribué des ressemblances avec des dessins d’athlètes reproduit sur une fresque en Crète. Elle a fait l'objet de controverse pour conclure qu'il s'agit d'un chamane mais le terme de  White lady demeure toujours.


LE MASSIF DE SPITZKOPPE

Un massif de granite qui émerge de la plaine dont l'altitude atteint les 1800 m, le Spitzkoppe paraît insolite dans le paysage. De gros rochers aux formes arrondies et surprenantes constituent cet endroit où le campement est aménagé. Avant de pénétrer dans le site, nous explorerons un peu le petit village de Groot Spitzkoppe pour entre autre trouver une boutique afin de compléter nos provisions alimentaires.  Nous en trouverons une, même deux mais bien démunies, pas d’œufs, pas de pain, pas grand chose. L'une d'elle était sécurisée comme une banque avec des barreaux, des cadenas, des portes en fer et une toute petite lucarne dans le grillage entre le client et le commerçant pour passer les marchandises et la monnaie. On y trouvera des poissons congelés et une boîte de corned beef. Au hasard de notre exploration du village, nous rencontrerons une femme, revêtue de ses habits du dimanche, qui a la fonction d'infirmière au petit dispensaire. Elle assure toute seule les soins qu'elle peut prodiguer à la population, pour les cas graves elle n'a pas d'autre ressource que d'appeler une ambulance. La plupart des habitants qui vivent dans ce village travaille pour le site de Spitzkoppe mais beaucoup sont sans emploi.


SWAKOPMUND

Cap Cross:

Des otaries, en veux-tu en voilà. Par centaines, que dis-je par dizaine de milliers, elles sont vautrés sur le sable et les rochers, ça grouille d'otaries, elles sont étalées de toute leur longueur ou la tête renversée à l'arrière à se chauffer au soleil qui n'est pas bien ardent soit dit en passant. Le tout sur un fond sonore des braillements des bestiaux qui se disputent leur pré-carré et dans l'odeur de leurs déjections. Autant vous dire que ça ne sent pas la rose mais les parfums restent supportables, enfin ça dépend des narines de chacun. En plus, le vent est froid en ce 15 octobre. Autre particularité du lieu, deux croix sont érigées près de la plage, l'une est une copie qui remplace l'originale plantée par le navigateur portugais Diogo Cão en 1486, la croix d'origine fut emportée en Allemagne et remplacée l'année suivante par Guillaume II et une seconde fut érigée en 1980 à l'endroit même où Diego Cão avait érigé la sienne.   

Swakopmund:

Une touche germanique en terre africaine, Swakopmund fondée en 1892 par les allemands comptait 42 000 habitants en 2010 et a tout l'allure d'une ville de Bavière. Ceci dit cette ville où l'on entend parlait allemand ne présente pas beaucoup d'intérêts, si ce n'est que de permettre de faire du ravitaillement, faire le plein de carburant et de passer à la banque, en plus la température ne dépassait pas les 13°C en journée à cette époque de l'année.

Le désert autour de Swakopmund:

La ville est située au milieu d'un désert les plus arides au monde, il peut être intéressant de faire quelques ballades dans cet environnement assez particulier. On peut entre autre partir à la recherche d'une plante dont la durée de vie atteint plusieurs milliers d'années, certains lui accordent le terme de fossile, c'est la welwitschia mirabilis. Ceci dit, elle n'a rien de beau et a plutôt l'allure d'une plante en train de crever de soif. Elle intéressera plus les férus de botanique que les amateurs de belles plantes. 

 

Walvis bay:

Sur notre route vers Sesriem, notre étape suivante, Walvis bay possède une lagune d'eaux usées qui abrite des colonies de flamants roses et aussi des flamants blancs. Cette lagune se situe à la sortie de la ville au bord de la route C14, il y a un enclos qui fait office de parking avec une cahute et l'endroit est nommé Bird paradise. Deux femmes attendent les touristes et en fait ne sont là que pour vous faire payer un droit d'entrée de 150 $ NM et vous conduire à une lagune derrière une dune de sable. L'enclos est pourvu d'une petite grille fermée par un cadenas, ce qui apparaît complètement ridicule car les lagunes sont accessibles depuis n'importe quel endroit du bord de la route. Devant notre hésitation, l'une des gardiennes du lieu nous proposa de négocier. Plutôt curieux comme attitude, depuis quand on négocie un droit d'entrée. Du coup, nous sommes repartis pour approcher les colonies de flamants depuis la route. On en trouve plein aussi au bord de mer au sud de la ville.


SESRIEM - LE DESERT DU NAMIB

Notre itinéraire nous a fait passer par un lieu-dit nommé Solitaire, eh oui c'est son nom. Ce lieu nous a été décrit comme étant original car isolé dans le désert et loin de toute habitation. Cette station-service-épicerie-café-pâtisserie est surnommée avec beaucoup d'exagération le Bagdad café, peut-être était-ce vrai il y a plusieurs années, mais un lodge s'est implanté à cet endroit et maintenant c'est le rendez-vous de tous les touristes qui passent par là. Donc à mon avis cette appellation n'a plus rien à voir avec le Bagdad café du film tourné en Californie à Newberry springs sur la route 66.  

S'il existe un endroit qu'aucun touriste ne manque pas de visiter, c'est bien le désert du Namib avec comme point de chute Sesriem. Les dunes majestueuses de sable rouge attirent bon nombre de visiteurs et ça se comprend. Revers de la médaille, vous ne serez pas seul à gravir les pentes de la plus haute dune, la Big Daddy qui atteint les 350 m de hauteur. Le Deadvlei au pied de la dune avec ses arbres morts est également la proie des photographes qui remplissent leurs cartes mémoires de belles images. Mais quand une centaine de touristes se baladent dans la zone, ce n'est pas facile de faire des photos sans personne devant l'objectif. Ces arbres morts sont les témoins d'une zone autrefois marécageuse formée par une rivière il y a quelques 900 années qui s'est asséchée à cause de la formation de dunes qui ont détourné le cours de la rivière. Il existe plusieurs endroits ou l'on peut grimper à l'assaut de ces gros tas de sable rouge, la dune Elim facile d’accès car située à 7 km du campement, beaucoup de visiteurs y vont le soir pour admirer le coucher de soleil mais c'est du pipeau. Le coucher du soleil n'avait rien de transcendant, pour avoir de belles couleurs quand le soleil décline, il faut quelques nuages car ce sont eux qui apportent la couleur rouge-orangé et à cet endroit les nuages ne sont pas légion, c'est le moins que l'on puisse dire. Dans la série dune à gravir, il y a aussi la dune 45 moins haute et moins loin que la Big Daddy. Autre vlei (qui veut dire cuvette en langage local), le Hidden vlei qui porte bien son nom (hidden=caché en anglais) car on n'a pas réussi à le trouver. Un panneau le signale à partir du parking du Deadvlei mais après plus rien. 


LE PARC DU NAUKLUFT

Beaucoup moins fréquenté que les dunes du Namib, le parc du Naukluft possède le rare privilège de bénéficier de sources. C'était le cas pour le campement où nous avions hébergé deux jours. Les emplacements sont disposés le long d'un petit ruisseau où coule une eau claire. Le débit est faible certes mais suffisant pour entendre l'eau qui serpente et qui se faufile dans les joncs. Qui dit "eau" dit végétation, ainsi le campement est ombragé par une double rangée d'arbres qui nous procure une délicieuse fraîcheur. Seul petit inconvénient, mais vraiment petit, la présence de babouins chapardeurs mais néanmoins très farouches. Prenez garde cependant à vos victuailles. Quelques oiseaux, des tisserins gendarme au plumage d'un jaune éclatant et noir ajoutent une note bucolique au tableau. 

Notre campement était situé en zone de petites montagnes arides et des randonnées d'un ou plusieurs jours sont possibles. Nous nous sommes engagés dans l'Olive trail, appelé ainsi à cause des oliviers sauvages que l'on peut voir sur le parcours. Il est affiché 10 km pour une durée de 3 h. Le sentier démarre à deux kilomètres du camp et monte en pente douce à flanc de montagne pour atteindre un plateau puis on redescend en empruntant le lit rocailleux d'une rivière à sec, pendant la saison sèche, bien sûr. Pas de difficultés majeures jusqu'au moment où, après deux heures de marche, les parois rocheuses de la gorge se rétrécissent devant un bassin creusé par l'érosion et là, ça devient compliqué. Les parois sont verticales et ne laissent que peu de possibilités pour caler ses pieds tout en s'accrochant à des chaînes fixées le long des deux parois. Nous avons jugé l'exercice trop périlleux et choisi la prudence en faisant demi-tour bien que nos réserves d'eau n'étaient pas prévues pour ce supplément de trajet. Normalement, après ce bassin, il ne nous restait plus qu'une heure de marche. Il a fallu remonter jusqu'au plateau dans le lit de la rivière à sec en prenant garde de ne pas se tromper car les marquages (white foot print) sont beaucoup moins visibles dans ce sens.  


LE KALAHARI ET WINDHOEK

Pour le retour sur Windhoek, il a fallu faire une étape entre le parc du Naukluft et la capitale. Notre agence nous a programmé une nuit à Gochas près de Mariental dans le but d'avoir un aperçu du Kalahari. Mais le détour n'en valait pas la chandelle, l'étape d'une nuit ne nous a pas permis d'en voir grand chose et en plus le temps s'était dégradé, vent, fraîcheur et pluie.

Quant à Windhoek, il n'y a pas matière à visiter, la ville ne dégage pas un charme fou, en plus lorsqu'on n'est plus en possession du véhicule, les déplacements ne sont possibles qu'à pied ou en taxi au tarif assez élevé. 

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